Soleil du Sud

Voici une série de nouvelles où l'on retrouve les paysages et les thèmes favoris d'Erskine Caldwell. Le titre de Soleil du Sud établit le lien entre les différentes histoires qui, bien qu'ayant toutes pour cadre la Georgie du Sud, ne se ressembleraient guère s'il n'y avait partout la même fermentation, la même pulsation haletante, aussi bien dans la nature que dans les sens et dans les cœurs de tous les personnages.
Quelques notes franchement comiques jaillissent à propos d'un vieux beau berné, d'une sorcière qui vit de la crédulité générale, d'un joueur de base-ball qui ne pense qu'au sport, et même d'une certaine mouche qui poursuit un pauvre homme jusque dans son cercueil.
Mais dans l'ensemble les créatures de Caldwell sont toujours la proie de la peur : peur des hommes obsédés par le désir d'une femme, peur des alcooliques et des demi-fous, peur de la misère, de la faim, des pièges de la nature, de la nuit, peur de la solitude et de l'abandon.
La sobriété, la brièveté, la sûreté de touche avec lesquelles la scène est dressée et l'ambiance créée, la pitié informulée pour les victimes, donnent à ces récits une force hallucinante.