La Femme étrangère
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Trois récits d’amour composent le nouveau livre de Jeanne Galzy, amours rendues singulièrement haletantes par ce temps de désordre qui délia les hommes de leurs ordinaires entraves et fit, comme dans les tragédies, à l’arrière-plan de l’amour, passer la mort ; temps tragique aussi parce qu’il vit s’affronter les êtres les plus lointains, les plus inconnus l’un à l’autre.
La Femme étrangère n’est pas seulement cette Alice venue des grandes plaines d’herbes hautes et de nuages, que Jacques amène dans son petit village desséché de soleil, où, depuis des années, l’attend son ancienne fiancée Madeleine. La Femme étrangère, c’est aussi Angelina qui surgit de la pluie au seuil de la bergerie abandonnée, sur les pentes sauvages de l’Aigoual où se cachent des partisans. C’est surtout Nerte de la Vénage, dans son mas perdu parmi les étangs, forcée de loger un officier ennemi, tandis que, dans un îlot défendu par les sols mouvants, s’est réfugié le capitaine Morannes.
Avec la précision de la connaissance et de la tendresse, Jeanne Galzy a évoqué, autour de ces drames humains, les dures forêts de l’Aigoual où le printemps explose avec de si enivrants sortilèges, la vie secrète d’un village à l’écart des événements et sur lequel s’étendent pourtant toutes les communes misères, et la Camargue balayée de vents, rendue par la guerre à son désert originel, mystérieuse jusque dans ses périls, et où, sur les eaux mortes, pour rejoindre Morannes et le décider à tuer, Nerte de la Vénage guide sa barque dans la nuit.
La Femme étrangère n’est pas seulement cette Alice venue des grandes plaines d’herbes hautes et de nuages, que Jacques amène dans son petit village desséché de soleil, où, depuis des années, l’attend son ancienne fiancée Madeleine. La Femme étrangère, c’est aussi Angelina qui surgit de la pluie au seuil de la bergerie abandonnée, sur les pentes sauvages de l’Aigoual où se cachent des partisans. C’est surtout Nerte de la Vénage, dans son mas perdu parmi les étangs, forcée de loger un officier ennemi, tandis que, dans un îlot défendu par les sols mouvants, s’est réfugié le capitaine Morannes.
Avec la précision de la connaissance et de la tendresse, Jeanne Galzy a évoqué, autour de ces drames humains, les dures forêts de l’Aigoual où le printemps explose avec de si enivrants sortilèges, la vie secrète d’un village à l’écart des événements et sur lequel s’étendent pourtant toutes les communes misères, et la Camargue balayée de vents, rendue par la guerre à son désert originel, mystérieuse jusque dans ses périls, et où, sur les eaux mortes, pour rejoindre Morannes et le décider à tuer, Nerte de la Vénage guide sa barque dans la nuit.