La fille
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Dans une bande de jeunes désœuvrés, fils des rois de l'industrie marseillaise, qui hantent les bars et les plages de la Côte, Maïté Servoz reste à l'écart. Elle est préservée par l'amour étroit des siens : sa tendresse pour sa mère, immobilisée à la suite d'une polyomyélite, et son admiration pour son père, Oreste Servoz, doué de tous les prestiges. Oreste et Maria, comme elle les appelle, constituent sa vie.
Un incident jettera en elle le trouble. Pour renseigner sur les mœurs de la jeunesse actuelle un académicien romancier en quête de sujet scabreux, garçons et filles de «la petite bande» se vantent d'échanges amoureux, d'incursions dans les paradis artificiels, d'amours interdites et même d'incestes.
Maïté Servoz, pour démentir l'accusation faite en son absence, ira voir Lunois qui profite habilement de son désarroi. Puis elle fuit avec un de ces princes familiers de la Côte, et reviendra de l'Iran, ne pouvant endurer l'éloignement et espérant, après l'absence, retrouver le bonheur d'autrefois, au temps où, dans l'innocence, tout était permis.
Mais si Maria l'accueille, Oreste est trop déchiré. Il a trop souffert, comme d'une trahison, de son départ. Entre eux tout est faussé, et le drame se joue sans parole dans une irrespirable atmosphère. Maïté prend en vain un jeune amant, Oreste une jeune maîtresse, comme si le rassasiement des corps pouvait étouffer la passion! Maria, impuissante, ignore tout, peut-être, tandis que père et fille s'avouent leurs liaisons, par défi.
À Paris, Maïté retrouve Lunois qui est de la génération de son père. Elle cherche en lui le reflet d'Oreste et ce qu'Oreste peut donner à une fille qui pourrait être sa fille. Mais que retirera-t-elle de cette substitution? Quel secours lui est même son jeune amant Yvan? L'inconcevable passion dure, qu'exprime à peine un regard, mais qui ose tout dans la pénombre des songes.
Un soir, la vérité éclate. Maïté rentre avec Lunois qu'elle veut quitter. Mais Oreste les voit. Il n'a pas d'arme pour tuer, sa main frappe. Maïté sent saigner sa joue tandis qu'elle s'enfuit dans la nuit.
Il se jette sous un camion. Y a-t-il eu accident ou suicide? Quel mystère cache cette mort? Quelle réponse désespérée?
Les deux femmes ne vivent plus que de l'évocation d'Oreste où Maïté essaie de trouver l'amant ignoré. Mais pourront-elles le pleurer toujours ensemble? Ne suffira-t-il pas d'un regard pour les transformer en rivales si Maria a tout compris?
Ce roman, pour lequel Jeanne Galzy a élu délibérément la technique la plus éprouvée, ne s'est embarrassé d'aucun freudisme. Il est direct, actuel, haletant. Il dit tout en suggérant tout, même le pire. Il pénètre dans un domaine inexploré et qui pourtant existe. Quel amour n'est-il pas charnel?
Un incident jettera en elle le trouble. Pour renseigner sur les mœurs de la jeunesse actuelle un académicien romancier en quête de sujet scabreux, garçons et filles de «la petite bande» se vantent d'échanges amoureux, d'incursions dans les paradis artificiels, d'amours interdites et même d'incestes.
Maïté Servoz, pour démentir l'accusation faite en son absence, ira voir Lunois qui profite habilement de son désarroi. Puis elle fuit avec un de ces princes familiers de la Côte, et reviendra de l'Iran, ne pouvant endurer l'éloignement et espérant, après l'absence, retrouver le bonheur d'autrefois, au temps où, dans l'innocence, tout était permis.
Mais si Maria l'accueille, Oreste est trop déchiré. Il a trop souffert, comme d'une trahison, de son départ. Entre eux tout est faussé, et le drame se joue sans parole dans une irrespirable atmosphère. Maïté prend en vain un jeune amant, Oreste une jeune maîtresse, comme si le rassasiement des corps pouvait étouffer la passion! Maria, impuissante, ignore tout, peut-être, tandis que père et fille s'avouent leurs liaisons, par défi.
À Paris, Maïté retrouve Lunois qui est de la génération de son père. Elle cherche en lui le reflet d'Oreste et ce qu'Oreste peut donner à une fille qui pourrait être sa fille. Mais que retirera-t-elle de cette substitution? Quel secours lui est même son jeune amant Yvan? L'inconcevable passion dure, qu'exprime à peine un regard, mais qui ose tout dans la pénombre des songes.
Un soir, la vérité éclate. Maïté rentre avec Lunois qu'elle veut quitter. Mais Oreste les voit. Il n'a pas d'arme pour tuer, sa main frappe. Maïté sent saigner sa joue tandis qu'elle s'enfuit dans la nuit.
Il se jette sous un camion. Y a-t-il eu accident ou suicide? Quel mystère cache cette mort? Quelle réponse désespérée?
Les deux femmes ne vivent plus que de l'évocation d'Oreste où Maïté essaie de trouver l'amant ignoré. Mais pourront-elles le pleurer toujours ensemble? Ne suffira-t-il pas d'un regard pour les transformer en rivales si Maria a tout compris?
Ce roman, pour lequel Jeanne Galzy a élu délibérément la technique la plus éprouvée, ne s'est embarrassé d'aucun freudisme. Il est direct, actuel, haletant. Il dit tout en suggérant tout, même le pire. Il pénètre dans un domaine inexploré et qui pourtant existe. Quel amour n'est-il pas charnel?