Mon premier voyage

. Tour du monde en 80 jours
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Notre époque est bouleversée.
De tout côté, le Français – lui qui ne cherche que sa tranquillité – contemple des foyers de troubles, découvre des prétextes d'inquiétude. Une halte, une détente s'impose, ne trouvez-vous pas?
Évadons-nous donc et contemplons le monde, notre monde si vaste et si exigu, sous un jour moins sinistre que celui que reflètent, hélas! chaque jour, les premières pages des journaux.
Mon premier voyage vous permettra de vivre avec un écrivain, avec un poète célèbre, la féerie que Jules Verne faisait vivre, il y a soixante ans, à des personnages imaginaires.
Philéas Fogg et son domestique français, Passe partout, nous avons tous connu, enfants, ces héros du «Voyage Extraordinaire». On verra par le récit de Jean Cocteau que JUles Verne, encore une fois, devinait juste. Si surprenant que cela paraisse, le tour du monde en 80 jours, à condition de suivre l'itinéraire étali par Jules Verne et d'emprunter les mêmes moyens de locomotion que Philéas Fogg (train et bateau), n'est devenu possible qu'n 1936.
Jean Cocteau a pris une seule fois l'avion, entre San Francisco et New York. Mais il n'a pas dérogé à la règle stricte que s'était imposée son inoubliable prédécesseur, Philéas Fogg. Ses bagages ont pris le train dans lequel il aurait dû lui-même voyager, entre ces deux villes. Il les a retrouvés à New York. Jean Cocteau s'est aussi accordé le temps supplémentaire d'un séjour à Hollywood, où il conduira nos lecteurs. Ce fut, en quelque sorte, un incident comme celui qui obligea les héros de Jules Verne, sur ce même continent, à traverser le bled indien sioux... en traîneau à voile.
Un poète parcourt notre monde bouleversé et réussit ce tour de force : ne jamais parler de politique.
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