Le lecteur trouvera dans ce quatrième tome du Trésor des Contes les mêmes personnages que dans les tomes précédents, auxquels le style d’Henri Pourrat semble donner une nouvelle jeunesse : filles de roi et mendiants, chevaliers aux yeux clairs et pages à large panse, mignons sages et fous, garçons sans peur, joyeux moines, paysans rusés, vieilles bergères inquiétantes.
Surtout peut-être en ce volume, les sauvages de la montagne, ceux qui vivent aux confins d’une vie un peu étrange, ceux qui ont des affaires avec les fées. Et les fées, quelles créatures sont-elles bien? Si différentes des humains, si proches d’eux peut-être?
Ces contes n’ont-ils pas quelque chose à suggérer, d’une autre vie, plus folle et plus farouche, plus partie dans le vent, plus enlevée dans l’air que celle des villages et des villes? N’y a-t-il pas là une sorte d’énigme devant laquelle nous conduisent des vieilles imaginations de campagne?