Les deux bouts
Collection L'Air du Temps
Gallimard
Parution
Henri Calet connaît Paris comme sa poche. Mais Paris, ce n'est pas seulement des paysages, des rues, des maisons, c'est aussi des hommes et des femmes qui vivent, qui travaillent, qui ont des soucis et qui surtout cherchent à joindre les deux bouts.
Tels sont les héros de ce livre qui fut expressément commandé à Henri Calet, sous forme d'une série de reportages, par un grand journal du matin qui s'y entend à utiliser les compétences. Mais laissons la parole à l'auteur :
Que voulais-je, après tout? dit-il. Donner un échantillonnage de la population de Paris et de sa banlieue. Je suis allé aux Épinettes, à Bezons, aux Ternes, à Billancourt, au Quartier latin, à Belleville, au Bel-Air, à Bagnolet, à Plaisance, à l'Observatoire, sur les quais, à Montrouge, à la Roquette... j'ai été reçu partout avec la plus grande gentillesse, dans de petits logements avec ou sans confort, plutôt sans, dans des chambres d'hôtel meublé, dans des cabanes ou dans des H. L. M. Je suis entré dans la confiance et dans l'intimité des familles. Un menuisier, une vendeuse de grand magasin, un éboueur, deux «esthéticiennes», un métallurgiste, une petite crémière, un représentant, une ouvreuse, un apprenti boulanger, une violoniste, un manœuvre, une secrétaire, un manutentionnaire, une danseuse, un chômeur, un receveur d'autobus, de vieux travailleurs.
J'ai un peu touché à tout : hommes, femmes, vieux, mariés, célibataires, ouvriers, employés ; le bâtiment, les usines, le commerce, les arts ; le pain, le vin, le lait... Un microcosme, un kaléidoscope, dans les tons neutres, où le gris dominait.
Que m'a-t-on dit le plus souvent? Quels sont les mots et les idées qui revenaient sans cesse? Les deux bouts... la petite maison de campagne, les poules et les lapins... élever les enfants... Vies qui se ressemblent, vies de confection qui vont à tout le monde. Dans l'ensemble, c'est une grande leçon de modestie, un peu triste.
Tels sont les héros de ce livre qui fut expressément commandé à Henri Calet, sous forme d'une série de reportages, par un grand journal du matin qui s'y entend à utiliser les compétences. Mais laissons la parole à l'auteur :
Que voulais-je, après tout? dit-il. Donner un échantillonnage de la population de Paris et de sa banlieue. Je suis allé aux Épinettes, à Bezons, aux Ternes, à Billancourt, au Quartier latin, à Belleville, au Bel-Air, à Bagnolet, à Plaisance, à l'Observatoire, sur les quais, à Montrouge, à la Roquette... j'ai été reçu partout avec la plus grande gentillesse, dans de petits logements avec ou sans confort, plutôt sans, dans des chambres d'hôtel meublé, dans des cabanes ou dans des H. L. M. Je suis entré dans la confiance et dans l'intimité des familles. Un menuisier, une vendeuse de grand magasin, un éboueur, deux «esthéticiennes», un métallurgiste, une petite crémière, un représentant, une ouvreuse, un apprenti boulanger, une violoniste, un manœuvre, une secrétaire, un manutentionnaire, une danseuse, un chômeur, un receveur d'autobus, de vieux travailleurs.
J'ai un peu touché à tout : hommes, femmes, vieux, mariés, célibataires, ouvriers, employés ; le bâtiment, les usines, le commerce, les arts ; le pain, le vin, le lait... Un microcosme, un kaléidoscope, dans les tons neutres, où le gris dominait.
Que m'a-t-on dit le plus souvent? Quels sont les mots et les idées qui revenaient sans cesse? Les deux bouts... la petite maison de campagne, les poules et les lapins... élever les enfants... Vies qui se ressemblent, vies de confection qui vont à tout le monde. Dans l'ensemble, c'est une grande leçon de modestie, un peu triste.