Le Noir de la vigne

Collection Blanche
Gallimard
Parution
Écrit sous la forme autobiographique, ce roman étrange et terrible (c'est le premier de l'auteur qui, né en 1913, est peintre et poète), se présente comme le récit de quelques épisodes de l'enfance du narrateur. Dans la première partie, le jeune René vit chez sa tante, Andrée, une jolie femme assez exaltée, mariée à un médecin directeur d'un asile d'aliénés dans une ville de province. Partisans d'une thérapeutique nouvelle, le médecin et sa femme organisent, à l'occasion d'un réveillon, une soirée théâtrale où les fous chanteront et joueront Carmen. On assiste avec René aux répétitions, mais aussi on découvre avec l'enfant que le médecin est lui-même fou, sans que toutefois la question des «frontières» qui séparent le directeur du dernier de ses pensionnaires soit jamais résolue. La soirée a lieu et elle est hallucinante : les fous se déchaînent, les invités sont ivres, Andrée cause un scandale, le médecin meurt dans une crise furieuse, les pensionnaires de l'asile se révoltent. Dans la seconde partie, François, l'un des vieux employés de l'asile, raconte à Andrée et à René une révolte des fous qui eut lieu lorsqu'il était lui-même enfant. Au cours de la répression, une jeune folle est violée par des gendarmes devant l'enfant. Le curé, qui présidait alors à l'administration de l'asile, arrive avec le maire, devine ce qui s'est passé. Indigné, il procède à un interrogatoire impitoyable des gendarmes et du jeune François, qui nient obstinément et s'enfoncent dans le mensonge et le parjure.
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