Le mât de cocagne
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Les anciens théologiens croyaient à l'existence d'un diable laid et obtus. Le cas de possession démoniaque étudié dans ce livre qui traite toul au long de l'œuvre d'art met en scène un diable extrêmement séduisant et raffiné. Des milliers de jeunes gens sont les proies idéales de la sombre puissance qui leur conseille d'abandonner leur personnalité timide et sincère pour réaliser une œuvre singulière, capable de frapper les critiques d'abord et le public ensuite.
Gérard l'Hers est un petit peintre de province. Il a vingt-trois ans. Il arrive de Bretagne à Paris, car c'est dans cette viIle que l'on étudie le mieux les arts. Sa peinture, hélas! n'a rien de moderne. Irène Monge, la maîtresse du fameux Maguarriga, la trouve horrible.
Qui est Maguarriga? Un Espagnol qui fait une peinture géniale en détruisant du même coup la peinture française traditionnelle ; il a certainement apporté au monde une nouvelle vision. Tous les peintres, inconsciemment ou non, deviennent ses suiveurs et nous trouvons ici l'atmosphère de ces légendes allemandes où le joueur de flûte conduit à la rivière les beaux enfants aux yeux candides. À la suite d'une indiscrétion, Irène apprend que Gérard l'Hers, âme un peu exaltée, pense à tuer Maguarriga, afin de « libérer» la peinture. Elle trouve plaisant de le présenter au grand homme.
Mais les choses prennent un tour imprévu : une amitié passionnée s'établit entre les deux artistes. Maguarriga fait travailler Gérard, lui explique la peinture et fait de lui, en peu de temps, son héritier spirituel. Voilà Gérard célèbre à son tour, et riche ; mais il n'est pas heureux. Maguarriga pèse sur lui de tout le poids de son génie, de toute la puissance de sa personnalité. Être son ami n'est pas une petite affaire : il est tendre, cruel, tyrannique. Gérard est condamné à en mourir.
Ce grand roman de René-Jean Clot met en scène un important aspect de la vie intellectuelle moderne. Les portraits d'écrivains et d'artistes qu'il dessine sont pleins de mouvement et de vérité. La vie d'un peintre, ses tourments, sa peinture même, c'était un sujet particulièrement difficile à traiter. L'auteur du Poil de la Bête y est parvenu avec un bonheur constant.
Gérard l'Hers est un petit peintre de province. Il a vingt-trois ans. Il arrive de Bretagne à Paris, car c'est dans cette viIle que l'on étudie le mieux les arts. Sa peinture, hélas! n'a rien de moderne. Irène Monge, la maîtresse du fameux Maguarriga, la trouve horrible.
Qui est Maguarriga? Un Espagnol qui fait une peinture géniale en détruisant du même coup la peinture française traditionnelle ; il a certainement apporté au monde une nouvelle vision. Tous les peintres, inconsciemment ou non, deviennent ses suiveurs et nous trouvons ici l'atmosphère de ces légendes allemandes où le joueur de flûte conduit à la rivière les beaux enfants aux yeux candides. À la suite d'une indiscrétion, Irène apprend que Gérard l'Hers, âme un peu exaltée, pense à tuer Maguarriga, afin de « libérer» la peinture. Elle trouve plaisant de le présenter au grand homme.
Mais les choses prennent un tour imprévu : une amitié passionnée s'établit entre les deux artistes. Maguarriga fait travailler Gérard, lui explique la peinture et fait de lui, en peu de temps, son héritier spirituel. Voilà Gérard célèbre à son tour, et riche ; mais il n'est pas heureux. Maguarriga pèse sur lui de tout le poids de son génie, de toute la puissance de sa personnalité. Être son ami n'est pas une petite affaire : il est tendre, cruel, tyrannique. Gérard est condamné à en mourir.
Ce grand roman de René-Jean Clot met en scène un important aspect de la vie intellectuelle moderne. Les portraits d'écrivains et d'artistes qu'il dessine sont pleins de mouvement et de vérité. La vie d'un peintre, ses tourments, sa peinture même, c'était un sujet particulièrement difficile à traiter. L'auteur du Poil de la Bête y est parvenu avec un bonheur constant.