Jason
. Portrait des Tropiques
Collection La Renaissance de la Nouvelle
Gallimard
Parution
C'est au cours d'un long voyage de près d'une année en Amérique Espagnole que l'auteur a été mêlé aux aventures qui composent les récits de ces premiers Portraits des Tropiques.
Dans son enthousiasme à peindre ce nouveau monde, il s'est attaché dans chaque ville à choisir quelque aventure typique dont il avait pu être le témoin passager. C'est ainsi que ces pages ne donnent qu'une vision rapide des évènements et des curs, alors qu'elles demeurent une évocation saisissante, parfois suffocante, des paysages.
À sa suite, nous abordons à la Guadeloupe, pénétrons dans ses charmants magasins de madras auprès des mulâtresses blondes, puis dans ses forêts où nous connaissons la triste déconvenue d'Adée. Nous découvrons avec lui dans les environs de Fort de France à Morne Pavillon la demeure romantique et silencieuse de Clémentine de la Boissellerie, douce créole devenue la proie du sang nègre. Nous sommes mêlés avec Rosalia à une conspiration à Caracas, avec Elie et Rachel à Willemstad aux fêtes d'une famille juive. Plus tard, nous rencontrons dans les sables empestés de Maracaibo les touchantes et mélancoliques figures d'Elisa et d'Else dont les tendres liens se brisent comme verre aux fournaises du pétrole. Enfin, le plus tragique souvenir que l'auteur nous laissera peut-être sera la figure du vieux Baasch solitaire et abandonné, que la fuite d'une fille unique accable de douleur et de haine.
Si dans un voyage aux pays chauds vous aimez la nonchalance, la fantaisie, une vision personnelle des choses un peu mélancolique et triste, si vous restez sensible à une certaine poésie, à cette espèce d'accablement et de lassitude que donnent une nature trop riche, des paysages trop denses, des horizons trop lourds comme ceux des éternels étés des mers chaudes, n'hésitez pas. Partez avec Jason à la conquête du monde. Vous n'y découvrirez pas de trésor, en existe-t·iI encore? mais ce que peuvent apporter de résignation et de douceur à une âme attachée au rivage, des fantômes nostalgiques et tendres.
Dans son enthousiasme à peindre ce nouveau monde, il s'est attaché dans chaque ville à choisir quelque aventure typique dont il avait pu être le témoin passager. C'est ainsi que ces pages ne donnent qu'une vision rapide des évènements et des curs, alors qu'elles demeurent une évocation saisissante, parfois suffocante, des paysages.
À sa suite, nous abordons à la Guadeloupe, pénétrons dans ses charmants magasins de madras auprès des mulâtresses blondes, puis dans ses forêts où nous connaissons la triste déconvenue d'Adée. Nous découvrons avec lui dans les environs de Fort de France à Morne Pavillon la demeure romantique et silencieuse de Clémentine de la Boissellerie, douce créole devenue la proie du sang nègre. Nous sommes mêlés avec Rosalia à une conspiration à Caracas, avec Elie et Rachel à Willemstad aux fêtes d'une famille juive. Plus tard, nous rencontrons dans les sables empestés de Maracaibo les touchantes et mélancoliques figures d'Elisa et d'Else dont les tendres liens se brisent comme verre aux fournaises du pétrole. Enfin, le plus tragique souvenir que l'auteur nous laissera peut-être sera la figure du vieux Baasch solitaire et abandonné, que la fuite d'une fille unique accable de douleur et de haine.
Si dans un voyage aux pays chauds vous aimez la nonchalance, la fantaisie, une vision personnelle des choses un peu mélancolique et triste, si vous restez sensible à une certaine poésie, à cette espèce d'accablement et de lassitude que donnent une nature trop riche, des paysages trop denses, des horizons trop lourds comme ceux des éternels étés des mers chaudes, n'hésitez pas. Partez avec Jason à la conquête du monde. Vous n'y découvrirez pas de trésor, en existe-t·iI encore? mais ce que peuvent apporter de résignation et de douceur à une âme attachée au rivage, des fantômes nostalgiques et tendres.