Jérusalem à Carpentras
Collection La Renaissance de la Nouvelle
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
2003
La plus importante des trois longues nouvelles qui composent ce recueil : Jérusalem à Carpentras non seulement donne le titre du volume, mais encore indique son cadre et son atmosphère.
Il s'agit donc bien de trois histoires différentes, dont chacune doit sa vie et son mouvement à un personnage central : le premier est un schnorrer levantin, véritable monstre d'astuce et de forfanterie, qui, après avoir roulé sa misère sur tous les bords de la Méditerranée, débarque un soir à Carpentras, dans le ghetto des femmes, s'y installe et y fait fortune ; le deuxième, aussi prudent et modeste que l'autre était fou et orgueilleux, représente le seul survivant du banquier villageois de la vieille école, victime de sa fidélité à un honneur séculaire et à des vertus périmées ; et le troisième est une pauvre femme presque centenaire, dernière incarnation de ces judéo-comtadines qui entretinrent jadis, à l'abri de leur ghetto, la flamme d'une foi pure et naïve.
L'unité du recueil vient ainsi de ce qu'il fait un tableau d'ensemble, puisque c'est toujours dans le même monde qu'évoluent les personnages principaux et leur entourage, ce monde, à la fois si étrange et si vivant, si particulier et si profondément humain, des juifs du Comtat, avec ses vieilles habitudes et ses petites gens, sa familiarité et sa malice, son romanesque et son attendrissement, son charme et son ridicule, son réalisme et sa poésie.
Il s'agit donc bien de trois histoires différentes, dont chacune doit sa vie et son mouvement à un personnage central : le premier est un schnorrer levantin, véritable monstre d'astuce et de forfanterie, qui, après avoir roulé sa misère sur tous les bords de la Méditerranée, débarque un soir à Carpentras, dans le ghetto des femmes, s'y installe et y fait fortune ; le deuxième, aussi prudent et modeste que l'autre était fou et orgueilleux, représente le seul survivant du banquier villageois de la vieille école, victime de sa fidélité à un honneur séculaire et à des vertus périmées ; et le troisième est une pauvre femme presque centenaire, dernière incarnation de ces judéo-comtadines qui entretinrent jadis, à l'abri de leur ghetto, la flamme d'une foi pure et naïve.
L'unité du recueil vient ainsi de ce qu'il fait un tableau d'ensemble, puisque c'est toujours dans le même monde qu'évoluent les personnages principaux et leur entourage, ce monde, à la fois si étrange et si vivant, si particulier et si profondément humain, des juifs du Comtat, avec ses vieilles habitudes et ses petites gens, sa familiarité et sa malice, son romanesque et son attendrissement, son charme et son ridicule, son réalisme et sa poésie.