Caroline ou Le départ pour les îles

Collection Blanche
Gallimard
Parution
«Mlle Saint-Anne vivait dans les Dombes au milieu d'un monde désuet et clos lorsque sa mère mourut de tristesse et d'épuisement. Son père attaché à une vie d'aventures dans les Îles ne restèrent auprès d'elle dans la solitude fanée du Breuil que son frère Hervé et un vieil ami excentrique, Sir Caradoc ou plus simplement le Sire. Ce fut le moment que choisit le destin pour lui faire rencontrer Michel de Joffré un ami de son frère qu'elle avait connu autrefois pendant des vacances de Noël. Son cœur s'éveilla. Peu à peu, dans la solitude et le silence, son existence devint merveilleuse.
Une demeure délabrée, des étangs, des bois rougissants, des bouleaux dans les bruyères, des mois d'attente, la guerre dans le lointain, la Noue, la découverte de la douleur, la vie passionnée d'une jeune fille à la campagne, voilà toute cette histoire.
Des personnages la traversent à pas de loup : l'aubergiste, Mme Courtebise, M. le curé de l'Isle-sur-Etang, la famille Joffré, Vladislaw, la princesse au pair, tous les étranges commensaux de la Noue, Robert Crusoë et les enfants du village.
Si un jour de nostalgie et d'attente, bouleversé par le songe d'une âme aimante, d'un cœur simple, ardent et puéril tout ensemble, de bras frais, de lèvres pures, par le mépris de certaines conventions, vous avez brûlé de feux mystérieux pour Sylvie et ses compagnes, chéri les bois, les fêtes au village, la maison de la grand-mère, les inoubliables fantômes du Valois ou de Chevreuse, je crois que vous aimerez Caroline. Sans doute, elle ne possède pas leur insouciante maturité, ni leur expérience, ni l'appui d'une mère, ni le charme que leur a donné Nerval. Mais, sœur sauvage de ces brillantes héroïnes, Caroline est faite des mêmes rêves, moins prédestinée peut-être au cœur brùûlant et léger des hommes qu'à une passion éternelle s'il pouvait en exister au monde.
Son génie, c'est sa simplicité, son innocence, la chaleur secrète de son cœur. Caroline me fait penser à ces amours idéales qu'on rêve de rencontrer un jour dans une île...»
Félix de Chazournes.
Autour du livre
Prix Femina