Saïgon, d'un Vietnam à l'autre

Gallimard
Parution
Le 2 septembre 1945 à Hanoï, Ho Chi Minh proclamait l'indépendance de la République démocratique du Vietnam. Quleques jours plus tard, ses partisans du Vietminh étaient chassés de Saigon. Ils n'y sont revenus que trente ans plus tard, le 30 avril 1975, à la tête de la plus forte armée de toute l'Asie du Sud-Est. Ce jour-là s'est achevée une des plus longues guerres de l'histoire, une des plus cruelles et des plus exemplaires aussi. Ce même jour, Saigon a cessé d'être une capitale. Pour la dédommager, ses vainqueurs lui ont donné le nom d'Ho Chi Minh-Ville en l'avertissant qu'il lui appartenait à présent de mériter l'honneur de porter le nom du père de la révolution vietnamienne. Saigon se serait bien passée d'un tel cadeau, car cette Naples de l'Asie du Sud-Est, capitale d'un régime sudiste qu'elle croyait éternel, était prête à tout sauf à faire la révolution.
Jean-Louis Arnaud a connu les soldats de l'Armée de Libération dans les forêts du Sud-Vietnam où, au fil des années, ils sont passés de la guerre de guérilla à la préparation de l'offensive générale. Il les a vus ensuite arriver à Saigon. Il raconte comment les deux Vietnam que la guerre avait fait dériver vers des mondes opposés se sont retrouvés.
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