L'École des filles
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Le 2 mai 1951, à Chatenay, l'on baptisa une fillette de dix ans, qui reçut le prénom chrétien de Céline. Élise en était la marraine. À ce moment Marcel Jouhandeau et sa femme ne se doutaient guère de la place que la petite Céline allait prendre dans leur vie.
En effet, ils l'adoptèrent. Et ce livre, c'est le livre de Céline, une sorte de Céliniana, véritablement monumental.
Marcel Jouhandeau a regardé sa pupille comme les autres personnages de son œuvre, c'est-à-dire avec objectivité et tendresse, sans complaisance, mais non sans indulgence. Il a écouté toutes ses paroles et – ce qui est plus important encore, – ses inflexions de voix, son ton, le timbre de son rire.
Ainsi se dégage peu à peu, de cent petits dialogues, de mille menues aventures, une frimousse prodigieuse. Céline, dans toute sa vérité, est la petite fille la plus piquante, la jeune fille la plus attachante que l'on puisse rencontrer dans la littérature moderne.
Elle a eu de la chance d'être adoptée par l'un des plus grands écrivains de notre temps qui l'a fait poser devant lui. Nulle jeune princesse, aujourd'hui ou jadis, n'a rencontré, pour son portrait, un pareil peintre.
En effet, ils l'adoptèrent. Et ce livre, c'est le livre de Céline, une sorte de Céliniana, véritablement monumental.
Marcel Jouhandeau a regardé sa pupille comme les autres personnages de son œuvre, c'est-à-dire avec objectivité et tendresse, sans complaisance, mais non sans indulgence. Il a écouté toutes ses paroles et – ce qui est plus important encore, – ses inflexions de voix, son ton, le timbre de son rire.
Ainsi se dégage peu à peu, de cent petits dialogues, de mille menues aventures, une frimousse prodigieuse. Céline, dans toute sa vérité, est la petite fille la plus piquante, la jeune fille la plus attachante que l'on puisse rencontrer dans la littérature moderne.
Elle a eu de la chance d'être adoptée par l'un des plus grands écrivains de notre temps qui l'a fait poser devant lui. Nulle jeune princesse, aujourd'hui ou jadis, n'a rencontré, pour son portrait, un pareil peintre.