Journal sous l'Occupation
suivi de La Courbe de nos angoisses
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Ce Journal sous l'Occupation va des années 1939 à 1945. Les lecteurs qui sont devenus des familiers de Jouhandeau, à travers les Mémoriaux et les Journaliers y trouveront leur auteur semblable à lui-même. Attentif à la qualité de son âme plus qu'aux malheurs du temps. Persécuté par Élise davantage que par les dangers de la guerre. Sans grand discernement politique, ce qui l'entraîne à accepter un voyage en Allemagne, puis à trembler plus que de raison quand la Libération approche. Dans un moment de découragement, il écrit : «Si l'on avait bonne conscience, on mourrait de ne pas être un cheval, un lion, un aigle, voire un âne plutôt qu'un homme. En fait de rois de la création nous en somme la honte.» Mais il se reprend bientôt : «Dieu seul et moi savons de quoi il s'est toujours agi pour moi, où est ma faute,où j'en suis avec le bien et avec le mal, je devrais plutôt dire, avec l'Amour.»