Correspondance
(1925-1939)
Introduction traduite de l'anglais par Yvonne Davet
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
En 192 5, Isaac Babel est un jeune écrivain soviétique déjà cé!èbre : il est considéré comme l'un des représentants les plus doués et les plus originaux de la nouvelle génération littéraire. Cette année-là, sa sœur Marie quitte la Russie pour aller s'établir à Bruxelles. La mère de l'écrivain la rejoint peu après. Ainsi s'engage une correspondance qui durera jusqu'à la tragique arrestation de Babel en 1939. E ntre-temps, sa femme a émigré elle aussi, et c'est à Paris qu'est née leur fille Natacha.
Les lettres réunies dans ce volume ont été écrites par Babel à sa mère et à sa sœur tout au long de ces quinze années. Séparé d'une famille qu'il aime profondément, l'écrivain poursuit néanmoins en U. R. S. S. son travail littéraire, par lequel il entend participer à l'édification d'une société nouvelle et d'un homme nouveau. Document humain, cette correspondance nous fait découvrir la personnalité attachante de son auteur : sa profonde tendresse pour les siens, la sollicitude constante qu'il leur témoigne, les sacrifices qu'il fait pour leur venir en aide matériellement, consacrant la plus grande partie de son temps à des travaux de commande qui ne répondent pas à ses aspirations véritables. L'humour tendre de Babel l'empêche de verser dans l'effusion sentimentale, mais son déchirement d'homme et d'écrivain apparaît en filigrane tout au long de ces lettres, qui sont aussi un document vivant sur les conditions de la vie littéraire en U.R.S.S. durant une période difficile et mal connue.
Les lettres réunies dans ce volume ont été écrites par Babel à sa mère et à sa sœur tout au long de ces quinze années. Séparé d'une famille qu'il aime profondément, l'écrivain poursuit néanmoins en U. R. S. S. son travail littéraire, par lequel il entend participer à l'édification d'une société nouvelle et d'un homme nouveau. Document humain, cette correspondance nous fait découvrir la personnalité attachante de son auteur : sa profonde tendresse pour les siens, la sollicitude constante qu'il leur témoigne, les sacrifices qu'il fait pour leur venir en aide matériellement, consacrant la plus grande partie de son temps à des travaux de commande qui ne répondent pas à ses aspirations véritables. L'humour tendre de Babel l'empêche de verser dans l'effusion sentimentale, mais son déchirement d'homme et d'écrivain apparaît en filigrane tout au long de ces lettres, qui sont aussi un document vivant sur les conditions de la vie littéraire en U.R.S.S. durant une période difficile et mal connue.