Une vie barrée

Collection Blanche
Gallimard
Parution
Au cours d'une scène avec sa maîtresse, Lila, le peintre Octave Larbouet parle de se tuer. Sans y penser sérieusement, semble-t-il. Mais dans la lettre où il raconte l'incident à Roberte, son amie, il affirme qu'il éprouve «le désir confus de disparaître». C'est l'été ; ses amis, pour la plupart, ont quitté Paris ; le voici astreint à leur écrire pour tromper sa solitude. À chacun il donne avec une trouble complaisance une interprétation différente de son angoisse. À Saillu, dont il a trahi la confiance, il explique que son œuvre est une tricherie. À son frère, que leurs sentiments, à l'un et à l'autre, sont pourris. À Roberte, désespérée comme lui, mais sereine, qu'il tenterait en vain d'atteindre au détachement.
Ses lettres ne sont pas seulement des méditations passionnées sur lui-même : il veut agir sur les autres et, s'il raconte ses aventures, ses marches épuisantes dans les villes qu'il traverse et le long de la mer, il cherche aussi à convaincre, il insulte, il supplie...
Cependant il cause la mort de Roberte : traqué, près de la folie, il a un moment l'illusion de se survivre. Il retrouve alors Lila, comprend qu'il s'est trompé sur son compte comme sur celui de ses amis. Le livre se ferme sur une énigme : Octave Larbouet va-t-il se tuer?... Toutes les issues sont-elles fermées?
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