Nicolo-Peccavi ou L'Affaire Dreyfus à Carpentras
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
2003
Le dénouement du procès de Rennes en 1899 et le séjour, après la grâce, du capitaine Dreyfus à Carpentras, voilà sans doute le décor où se resserre la plus grande partie de ce roman, la tapisserie devant laquelle jouent le plus souvent ses personnages, et rien de plus ; car la véritable action est ailleurs, plus profonde, plus intérieure : au cours d'une période où se ralluma le feu des vieilles haines religieuses, quelle aura été l'évolution d'un grand costumier ecclésiastique carpentrassien, arrière-petit-fils d'un juif converti sous l'ancien régime? Quelle sera son attitude à partir du jour où lui, le plus farouche antisémite du pays, commencera à se douter de ses troubles origines? Que deviendra-t-il surtout lorsque sa bizarre formation hébraïque lui aura été découverte par son voisin, Abranet? Et c'est sans doute moins le pur et simple effet d'un atavisme que cette révélation totale du passé de sa famille, qui précipite la destinée d'Augustin Nicolo à travers des mésaventures commerciales, politiques, religieuses et conjugales où finissent par sombrer sa fortune, son honneur et sa raison.
Cette histoire, dont les ressorts les plus secrets datent d'au moins 1760, comporte une résurrection des ghettos comtadins sous la domination du Saint-Siège et prend tour à tour, dans un Carpentras de plus en plus fantasmagorique, l'aspect d'un fabliau bourgeois, d'une rêverie sentimentale et d'un drame psychologique... Au lecteur de décider, devant les dernières pages, si le malheureux Augustin Nicolo-Peccavi mérite d'être sauvé!
Cette histoire, dont les ressorts les plus secrets datent d'au moins 1760, comporte une résurrection des ghettos comtadins sous la domination du Saint-Siège et prend tour à tour, dans un Carpentras de plus en plus fantasmagorique, l'aspect d'un fabliau bourgeois, d'une rêverie sentimentale et d'un drame psychologique... Au lecteur de décider, devant les dernières pages, si le malheureux Augustin Nicolo-Peccavi mérite d'être sauvé!