Les amandes d'Aix
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
2003
1909 : Aix-en-Provence est encore, en ce temps-là, la Bourse internationale de la plus succulente, de la plus spéculative et de la plus poétique denrée du monde : les amandes ; et Victor Cadarache est ou croit être le plus important négociant en amandes de la place. C'est aussi le Maître rigide, omnipotent, tyrannique de sa famille. Tous plient devant lui, avec plus ou moins de résignation, plus ou moins de révolte intérieure. Jacques, son fils, qui a 16 ans, s'évade dans la poésie et dans la pureté d'un amour partagé pour sa tante Isabelle, qu'on a contrainte à vivre au sein des Cadarache, après avoir chassé son mari Frédo, le cousin de Victor,
condamné à la «mort familiale» pour crimes de fantaisie, dépenses folles, paresse, désordre et rébellion. Expulsé en 1889, Frédo est clandestinement revenu et, avec la complicité de la vieille servante, a trouvé un abri dans le grenier. Jacques, qui admire Frédo,
l'y rejoint souvent. Au cours d'étranges conversations, il apprend le passé des Cadarache, les combinaisons d'intérêts, tous les drames sordides et affreux qui se dissimulent sous les apparences de l'honorabilité et de la richesse. Et tout à coup , la présence de Frédo déclenche le dénouement farouche : le meurtre, le suicide, la folie et la ruine s'abattent à la fois sur la maison.
Avec une impitoyable lucidité, Armand Lunel a, dans ce roman, «déverrouillé» une famille, en a démonté les rouages psychologiques, pénétré l'horrible secret, mais tous les personnages ici sont peints avec un réalisme poétique, où l'humour côtoie la tendresse, où le lyrisme se mêle au tragique.
Avec une impitoyable lucidité, Armand Lunel a, dans ce roman, «déverrouillé» une famille, en a démonté les rouages psychologiques, pénétré l'horrible secret, mais tous les personnages ici sont peints avec un réalisme poétique, où l'humour côtoie la tendresse, où le lyrisme se mêle au tragique.