Luther

. Trois actes
Trad. de l'anglais par Pol Quentin
Gallimard
Parution
Les Français connaissent peu Luther et son histoire, sinon qu'il fut le Père de la Réforme allemande et lança son encrier sur le Diable. Quand Luther apparaît sur la scène, il a vingt et un ans. Nous sommes en 1506, le jour de son ordination chez les Augustins. Et Osborne a le mérite de poser immédiatement son drame. Dans la première partie, une famille incapable de garder près d'elle un adolescent brillant. Dans la seconde, une Église incapable d'écouter et de garder en elle cet homme qu'elle a instruit et qui veut lui communiquer son «Illumination». Car Luther, c'est le drame d'une Illumination. Un homme pense avoir retrouvé l'Évangile, quinze siècles après la mort du Christ, et veut ramener l'Église à la «pureté» des premiers jours.
Les personnages : des mineurs mal à l'aise dans leurs vêtements du dimanche ; le Général des Augustins, qui suit l'ascension du héros avec lucidité, inquiétude, mais tendresse ; des moines.
Et dans le coup de théâtre final, l'homme qui a soufflé le vent, récolté la tempête, trouve son abri, sa joie, dans les bras d'une nonne, alors que l'orage déclenché bouleverse l'Allemagne et que quatre cents ans après l'Église ne s'en est pas encore remise.