Le Communisme
. Révolution et communication ou La dialectique des valeurs et des besoins
Collection Blanche
Gallimard
Parution
1. Le communisme est tout d'abord le mouvement politique de la satisfaction des besoins matériels. Ce mouvement est matérialiste et révolutionnaire, et conforme au marxisme théorique. Dans le besoin qui ose s'avouer comme exigence d'être satisfait se trouve déjà toute la contestation révolutionnaire. C'est à partir de l'homme qui accepte de se définir par son manque, ou besoin, qu'une libération de tous est possible. Enfin c'est à partir de l'homme de besoin qu'une «nature humaine» est concevable.
2. S'il en est ainsi, l'œuvre communiste de satisfaction des besoins doit être vue comme une rigoureuse entreprise de vérification de toutes les valeurs. Il est impossible de reconnaître aucune valeur en coexistence avec un besoin non satisfait. L'existence d'un seul besoin non satisfait suffit à les réfuter toutes. Le mouvement communiste de la satisfaction des besoins m'atériels est donc une recherche de la vérité. C'est la recherche matérialiste de la vérité. Une autre recherche de la vérité, non matérialiste, est-elle possible?
3. Ces questions sont examinées principalement sous l'angle des rapports entre le communisme et les intellectuels. Le communisme est leur exigence. Son accomplissement risquerait cependant de les rendre inutiles. C'est du moins ce qu'il semble. S'il est le mouvement général de la recherche de la vérité, en effet, que leur reste-t-il donc à faire d'autre qu'attendre, de leur côté? Bien entendu, ils ne peuvent se reléguer dans cette passivité. Mais comment peuvent-ils en sortir sans entrer en contradiction avec leur plus profonde exigence? Le sens profond de la révolution communiste est d'assurer la communication dans la sphère des rapports collectifs, sous le règne des besoins. Le sens profond de l'art et des activités intellectuelles est d'assurer la communication dans la sphère des rapports privés, sous le règne des valeurs. Impossible de sacrifier l'une ou l'autre de ces vies sans renoncer à l'essentiel. Les accorder n'est pourtant pas facile.
4. Cherchant à réduire quelque chose de cette difficulté, l'auteur a eu pour souci de chercher à dire ce qu'est en fait le communisme et ce que sont les communistes, et non seulement ce qu'est la théorie marxiste ou ce que disent les intellectuels communistes.
5. Les divisions du livre sont les suivantes :
I. - Le communisme et le rôle d'écrivain.
II. - Le communisme comme révolution du processus de connaissance.
III. - La théorie des besoins (compléments, objections et réponses).
IV. - L'intelligence et les besoins.
2. S'il en est ainsi, l'œuvre communiste de satisfaction des besoins doit être vue comme une rigoureuse entreprise de vérification de toutes les valeurs. Il est impossible de reconnaître aucune valeur en coexistence avec un besoin non satisfait. L'existence d'un seul besoin non satisfait suffit à les réfuter toutes. Le mouvement communiste de la satisfaction des besoins m'atériels est donc une recherche de la vérité. C'est la recherche matérialiste de la vérité. Une autre recherche de la vérité, non matérialiste, est-elle possible?
3. Ces questions sont examinées principalement sous l'angle des rapports entre le communisme et les intellectuels. Le communisme est leur exigence. Son accomplissement risquerait cependant de les rendre inutiles. C'est du moins ce qu'il semble. S'il est le mouvement général de la recherche de la vérité, en effet, que leur reste-t-il donc à faire d'autre qu'attendre, de leur côté? Bien entendu, ils ne peuvent se reléguer dans cette passivité. Mais comment peuvent-ils en sortir sans entrer en contradiction avec leur plus profonde exigence? Le sens profond de la révolution communiste est d'assurer la communication dans la sphère des rapports collectifs, sous le règne des besoins. Le sens profond de l'art et des activités intellectuelles est d'assurer la communication dans la sphère des rapports privés, sous le règne des valeurs. Impossible de sacrifier l'une ou l'autre de ces vies sans renoncer à l'essentiel. Les accorder n'est pourtant pas facile.
4. Cherchant à réduire quelque chose de cette difficulté, l'auteur a eu pour souci de chercher à dire ce qu'est en fait le communisme et ce que sont les communistes, et non seulement ce qu'est la théorie marxiste ou ce que disent les intellectuels communistes.
5. Les divisions du livre sont les suivantes :
I. - Le communisme et le rôle d'écrivain.
II. - Le communisme comme révolution du processus de connaissance.
III. - La théorie des besoins (compléments, objections et réponses).
IV. - L'intelligence et les besoins.