Le Bonheur
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Le nonveau roman de Marie-Anne Comnène commence à l'instant précis où s'achèvent d'ordinaire les romans et les contes de fées. «Ils se marièrent et ils furent heureux», voila le sujet du Bonheur, appliqué à un homme et à une femme d'aujourd'hui.
Ce troisième roman de Marie-Anne Comnène nous apporte l'histoire de l'homme sorti vivant de la guerre, mais meurtri dans sa chair, celle de la femme qui a obéi à sa destinée en brisant son premier mariage. Les voilà unis, unis indissolublement et tous deux marqués par la vocation du bonheur. Mais leur passé survit, pèse sur eux de tout son poids : leur bonheur a pour rançon l'injuste malheur d'un homme abandonné ; il est obscurci par la séparation de l'héroïne et de son enfant. Il existe pourtant et rien ne pourra l'affaiblir entre ces deux êtres puissamment, uniquement terrestres que la fatalité a poussés l'un vers l'autre. Nous les verrons peu à peu, à force de ténacité, de bonté, d'acceptation aussi, dissiper toutes les ombres, Mais ils n'agiront pas seuls : tous leurs proches, morts sans avoir rien reçu, ayant tout donné, tous ceux qui avaient rêvé d'être heureux et n'ont pu l'être les aident dans leur tâche ; la mère du héros offre chrétiennement sa vie pour le bonheur de son enfant. Par une sorte de communion des saints terrestre, leur bonheur est rendu possible par les douleurs, les sacrifices, les aspirations de tous ceux qui se sont consumés, semblait-il, en vain. Une douleur, un renoncement ne sont jamais vains, ils préparent, ils rendent possible du bonheur...
Mais cette atmosphère spirituelle où baigne le récit n'entrave jamais le développement rapide des péripéties particulières et c'est à travers un drame imprévu mais logique, que le passé change de face et que la situation se dénoue.
On retrouvera dans Le Bonheur le même humour et la même profusion d'amusantes silhouettes que dans les deux premiers romans de cette trilogie et aussi le même «animisme», la même tendre attention donnée aux êtres, aux objets, à toutes les minutes de la vie. On y trouvera surtout, en chair et en âme, deux êtres vrais, qui, en opposition avec tous les héros inadaptés de tant de romans d'après-guerre, se refusent à croire que la vie et le bonheur soient un songe.
Ce troisième roman de Marie-Anne Comnène nous apporte l'histoire de l'homme sorti vivant de la guerre, mais meurtri dans sa chair, celle de la femme qui a obéi à sa destinée en brisant son premier mariage. Les voilà unis, unis indissolublement et tous deux marqués par la vocation du bonheur. Mais leur passé survit, pèse sur eux de tout son poids : leur bonheur a pour rançon l'injuste malheur d'un homme abandonné ; il est obscurci par la séparation de l'héroïne et de son enfant. Il existe pourtant et rien ne pourra l'affaiblir entre ces deux êtres puissamment, uniquement terrestres que la fatalité a poussés l'un vers l'autre. Nous les verrons peu à peu, à force de ténacité, de bonté, d'acceptation aussi, dissiper toutes les ombres, Mais ils n'agiront pas seuls : tous leurs proches, morts sans avoir rien reçu, ayant tout donné, tous ceux qui avaient rêvé d'être heureux et n'ont pu l'être les aident dans leur tâche ; la mère du héros offre chrétiennement sa vie pour le bonheur de son enfant. Par une sorte de communion des saints terrestre, leur bonheur est rendu possible par les douleurs, les sacrifices, les aspirations de tous ceux qui se sont consumés, semblait-il, en vain. Une douleur, un renoncement ne sont jamais vains, ils préparent, ils rendent possible du bonheur...
Mais cette atmosphère spirituelle où baigne le récit n'entrave jamais le développement rapide des péripéties particulières et c'est à travers un drame imprévu mais logique, que le passé change de face et que la situation se dénoue.
On retrouvera dans Le Bonheur le même humour et la même profusion d'amusantes silhouettes que dans les deux premiers romans de cette trilogie et aussi le même «animisme», la même tendre attention donnée aux êtres, aux objets, à toutes les minutes de la vie. On y trouvera surtout, en chair et en âme, deux êtres vrais, qui, en opposition avec tous les héros inadaptés de tant de romans d'après-guerre, se refusent à croire que la vie et le bonheur soient un songe.