La Mort de Charles le Téméraire
(5 janvier 1477)
Avec un dépliant
Gallimard
Parution
En 1467, quand Charles le Téméraire, quatrième et dernier duc de Bourgogne de la race Valois, succède à son père Philippe le Bon, il
règne sur une constellation de territoires : au sud, la Bourgogne et la Franche-Comté ; au centre, le Luxembourg ; au nord, le nord de la
France actuelle, de Montdidier à Dunkerque, et à peu près tout ce qui deviendra la Belgique et les Pays-Bas. C'est le prince le plus riche et
apparemment le plus puissant d'Europe.
Dix ans plus tard, le 5 janvier 1477, l'armée de celui qu'on appelait «le Grand Duc d'Occident» est écrasée et lui-même tué devant Nancy : ce jour-là, on voit s'effondrer en une heure la puissance que la maison de Bourgogne avait édifiée en un siècle. La mort du «Téméraire», c'est dans l'immédiat la disparition, en tant qu'État indépendant, de ce «royaume lotharingien d'Entre-Deux» dont la France et l'Empire se disputeront désormais les morceaux.
Sitôt le Téméraire mort, Louis XI reprend la Bourgogne. Charles Quint, né à Gand, arrière-petit-fils du Téméraire, et dont la première langue est le français parlé à la cour de Bruxelles, se considérera comme responsable de la succession bourguignonne. Mais en vain s'efforcera-t-il de reprendre la Bourgogne à François Iᵉʳ. L'Alsace deviendra française sous Louis XIV, quelques années avant le retour de l'Artois et de la Franche-Comté ; la Lorraine, plusieurs fois prise et rendue à ses ducs, le deviendra définitivement sous Louis XV. Resteront les Pays-Bas, dont le père du Téméraire avait été le rassembleur et Charles Quint le mainteneur. Les provinces du Nord ont fait sécession dès 1579 ; sauf le bref intervalle de 1815 à 1830, Belgique et Hollande demeureront séparée. Ce que le XXᵉ siècle nommera Benelux est le dernier legs des ducs Valois de Bourgogne.
Dix ans plus tard, le 5 janvier 1477, l'armée de celui qu'on appelait «le Grand Duc d'Occident» est écrasée et lui-même tué devant Nancy : ce jour-là, on voit s'effondrer en une heure la puissance que la maison de Bourgogne avait édifiée en un siècle. La mort du «Téméraire», c'est dans l'immédiat la disparition, en tant qu'État indépendant, de ce «royaume lotharingien d'Entre-Deux» dont la France et l'Empire se disputeront désormais les morceaux.
Sitôt le Téméraire mort, Louis XI reprend la Bourgogne. Charles Quint, né à Gand, arrière-petit-fils du Téméraire, et dont la première langue est le français parlé à la cour de Bruxelles, se considérera comme responsable de la succession bourguignonne. Mais en vain s'efforcera-t-il de reprendre la Bourgogne à François Iᵉʳ. L'Alsace deviendra française sous Louis XIV, quelques années avant le retour de l'Artois et de la Franche-Comté ; la Lorraine, plusieurs fois prise et rendue à ses ducs, le deviendra définitivement sous Louis XV. Resteront les Pays-Bas, dont le père du Téméraire avait été le rassembleur et Charles Quint le mainteneur. Les provinces du Nord ont fait sécession dès 1579 ; sauf le bref intervalle de 1815 à 1830, Belgique et Hollande demeureront séparée. Ce que le XXᵉ siècle nommera Benelux est le dernier legs des ducs Valois de Bourgogne.