La jeunesse de Studs Lonigan

The Youngmanhood of Studs Lonigan
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Marcelle Jossua
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
William Lonigan, surnommé Studs, a seize ans en 1917. Fils d'Irlandais, il vit à Chicago auprès des siens : son père, entrepreneur de peinture ; sa mère, son frère et ses deux sœurs. Il est resté religieux, fréquente l'église, va à confesse et communie. Pourtant il subit, avec ses compagnons de jeux, l'influence du sport et du cinéma, admire les gangsters, et le désir des femmes Ie torture. Il boit déjà des alcools frelatés.
De 1917 à 1930, nous assistons au déroulement de sa jeunesse et à l'écroulement de ses rêves, dans un quartier populeux de Chicago, au milieu de son groupe d'Irlandais. Il se livre sans frein à la débauche, paresse, court les filles et les mauvais lieux, tout en espérant vivre un grand amour, joue au football , se bat, craint et hait les nègres qui pullulent autour de lui. Loin d'être content de lui, il est inquiet, anxieux, tant pour sa santé que pour sa conduite morale. Sans cesse, il voudrait changer de personnage et de vie. Il prend de bonnes résolutions qui n'aboutissent jamais. La faiblesse le dégoûte. Alors il boit, il boit, il sombre chaque jour un peu plus dans l'abjection, et le livre se termine sur une scène d'orgie sordide.
James T. Farrell a voulu, dans ce livre, raconter l'histoire d'un jeune homme de Chicago entre 1920 et 1930, aux prises avec sa destinée. Son roman est saisissant de vérité. Les scènes d'ivresse, les flirts audacieux dans les bals et les jardins, les parties sportives, les cérémonies religieuses, la vie dans la famille Lonigan, l'analyse du caractère veule de Studs en font à la fois un document rare et une magnifique œuvre artistique.