L'Épouvantail
. Pièce en quatre actes
Collection Le Manteau d'Arlequin
Gallimard
Parution
Au début de la comédie dramatique que nous donne aujourd'hui Dominique Rolin, un jeune garçon dit à sa sœur : «Tu te souviens du jour où papa a quitté la maison en fracassant tout? Nous sommes restés seuls, toi et moi, au milieu des débris. Maman hurlait dans sa chambre avec AIine. Les fenêtres étaient ouvertes, mais aucun voisin n'est venu à notre secours. Il faut croire que les drames de famille
doivent se jouer en cachette, avec leur propre poussière, leur silence, leur ombre, et pas le moindre petit décor, pas le moindre spectateur. Après ça, j'ai cru qu'on s'était juré de ne plus jamais se mentir.»
Ces paroles d'un adolescent déjà nourri de désespoir et de besoin d'absolu, de lucidité, de solitude et d'une peur qu'il sait inusable, résument le thème d'une œuvre théâtrale où la romancière des Marais n'a pas abandonné ses cheminements habituels : poésie, angoisse et insoIite dominent l'action, qui oppose le monde de l'adolescence à celui des adultes au moment où explosent, mêlés inextricablement, la duplicité et la candeur, l'abnégation et la méchanceté, l'amour et la haine de ceux qui sont liés par le sang.
L'Épouvantail n'est cependant pas une œuvre tragique. Son écriture rapide et nue plonge d'emblée le lecteur dans une atmosphère de vie quotidienne, avec ses nécessaires nourritures de sauvagerie joyeuse ou grotesque, tendre ou blessante, ses larmes et ses rires, et ses appétits jamais comblés, toujours renaissants...
Ces paroles d'un adolescent déjà nourri de désespoir et de besoin d'absolu, de lucidité, de solitude et d'une peur qu'il sait inusable, résument le thème d'une œuvre théâtrale où la romancière des Marais n'a pas abandonné ses cheminements habituels : poésie, angoisse et insoIite dominent l'action, qui oppose le monde de l'adolescence à celui des adultes au moment où explosent, mêlés inextricablement, la duplicité et la candeur, l'abnégation et la méchanceté, l'amour et la haine de ceux qui sont liés par le sang.
L'Épouvantail n'est cependant pas une œuvre tragique. Son écriture rapide et nue plonge d'emblée le lecteur dans une atmosphère de vie quotidienne, avec ses nécessaires nourritures de sauvagerie joyeuse ou grotesque, tendre ou blessante, ses larmes et ses rires, et ses appétits jamais comblés, toujours renaissants...