L'Enfance de l'Art - André Gide - Élie Allégret
André Gide
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L'Enfance de l'Art

. Correspondances avec Élie Allégret (1886-1896)
Lettres d'André Gide, Juliette Gide, Madeleine Rondeaux et Élie Allégret
Édition de Daniel Durosay
Série André Gide (no17)
Gallimard
Parution
Les dix premières années d'une correspondance entre le jeune André Gide, en pleine formation, et Élie Allégret, à l'origine son répétiteur, et bientôt l'un de ses premiers amis. À l'arrière-plan, se profile un troisième intervenant : Juliette Gide, la mère, fournit Élie de commentaires alarmistes ou inquiets sur l'évolution de son fils vers la carrière qu'il s'est choisie. [...]
Dans un premier temps, les deux amis sont en phase, partagent une même ambition spirituelle pour la «vraie vie» : religieuse chez Élie, artistique chez André. [...] Mais bientôt leurs existences divergent : pour l'esthète qu'est André, de nouvelles relations, littéraires, prennent la relève, tandis qu'en homme d'action, Élie est confronté à un quotidien épuisant, où se diluent ses premières ambitions. À partir du périple en Afrique du Nord (1893), où s'effectue la mutation morale de Gide, cette correspondance s'amenuise. Elle ne renaît, transformée, qu'après la mort de la mère, et le mariage annoncé d'André, pour consacrer l'amitié non plus de deux individus, mais de deux familles. Ainsi débute un autre lien : Élie Allégret est en effet le père de Marc, devenu, en 1917, un des intimes de Gide. Les relations de l'écrivain avec cette famille Allégret, jusqu'ici mal connues, constituent le soubassement religieux, affectif et sociologique de deux de ses fictions d'après-guerre, La Symphonie pastorale et Les Faux-monnayeurs.
Daniel Durosay.