Lettres familiales
(1944-1957)
Édition de Claude Thiébaut
Parution
Ces 45 lettres inédites de Saint-John Perse forment un document exceptionnel pour la compréhension de l’homme, Alexis Leger, qui se cache derrière le poète. Écrites depuis les États-Unis (1944-1957), elles constituent les seules lettres familiales authentiques, non retouchées, qui nous soient parvenues – parmi elles, une longue lettre adressée à sa mère peu avant sa mort. Saint-John Perse écrit principalement à son beau-frère, Abel Dormoy, qui veille en son absence sur sa mère et ses sœurs. Il vit alors à Washington d’un modeste emploi à la Librairie du Congrès, puis d’une bourse versée par la Fondation Bollingen. Il reçoit le soutien d’admirateurs américains (dont les Biddle et Mina Curtiss). Déchu de ses fonctions puis de sa nationalité, la gravité de ses soucis l’a d’abord empêché de poursuivre son œuvre poétique (onze ans séparent la publication de Vents et celle d’Amers).
Il revient en France pour la première fois en 1957. Les lettres révèlent avec précision les raisons de la prolongation de son exil américain. C’est fin 1951 qu ‹il a, assez brutalement, décidé de quitter le personnage de diplomate pour devenir pleinement le poète et futur prix Nobel de littérature.
Il revient en France pour la première fois en 1957. Les lettres révèlent avec précision les raisons de la prolongation de son exil américain. C’est fin 1951 qu ‹il a, assez brutalement, décidé de quitter le personnage de diplomate pour devenir pleinement le poète et futur prix Nobel de littérature.