Un certain Nolan est au centre de cette enquête. L’échec de sa dernière mission laisse ses chefs perplexes : Nolan aurait péri dans un accident d’avion, mais son corps n’a pas été retrouvé et l’examen de son emploi du temps n’apporte aucun principe d’explication. Reste à identifier les témoins, à les interroger.
En Norvège d’abord, puis dans les Dolomites, près de Gibraltar, dans les îles tropicales de l’Atlantique enfin, l’enquêteur s’évertue à provoquer et recueillir les confidences, les souvenirs, les avis et conseils de ceux qui ont connu ou approché Nolan autrefois. Des aventures de plus en plus anciennes sont évoquées, commentées, interprétées.
Si parfois les faits s’éclairent, la personnalité du disparu, elle, ne gagne guère en précision. Au contraire, dirait-on : plus les événements sont anciens, plus les récits oraux se figent, s’amenuisent, s’effacent devant de précédentes relations qui cristallisent en une sorte de «légende», et le cours de la recherche se dilue, s’enlise. C’est moins par savoir qu’il connaîtra Nolan, que par mimétisme.