Fièvre blanche
Collection Hors série Littérature
Gallimard
Parution
Les personnages : Jeanne Lorcy, femme de Daniel Lorcy, commandant du Santa-Cruz, un stationnaire de la Mer des Antilles ; – Julien Melleray, le nouveau commissaire du Santa-Cruz ; – Jacques Melchior, le second de Lorcy et son ami ; – Désiré Fouques, le chef mécanicien du Santa-Cruz ; – Grégoire Le Men, curé de Gonaïves en Haïti ; – Ted Farjon, un explorateur ; –Augustus Thaelmann, agent maritime ; – El Senor Hernandez, agent de la «Transcontinentale» aux Antilles.
'Jeanne Lorcy et Julien Melleray arrivent d'Europe.
L'action de Fièvre blanche se passe dans la Mer des Antilles et, principalement. en Haïti. L'étrangeté du climat tropical qui anémie les corps et brise les énergies pèse lourdement sur ce drame qui met aux prises les blancs et les noirs. Un renouveau du culte vaudou apporte aux Européens un élément constant d'angoisse. Jeanne a disparu ; elle a voulu fuir le bungalow qu'elle habite à Gonaïves où elle vit dans une constante terreur ; elle s'est réfugiée à l'église et c'est la que Julien la retrouve. – El Senor Hernandez s'est rendu en Haïti pour enquêter sur le culte vaudou qui présente un certain danger pour les comptoirs de la «Transcontinentale». Mais Hemandez est un demi-sang ; à Port au Prince, il se grise et roule de lupanar en lupanar jusqu'à se retrouver dans un bal nègre criant et hurlant à l'unisson des indigènes. Quand il comprend à quel degré d'abjection il est descendu, sa raison chancelle. – Pendant un cyclone, Jeanne Lorcy et Julien Melleray, qui sont seuls à Gonaïves, se réfugient dans une cave avec des noirs durant que Daniel Lorcy, en mer, lutte pour sauver son navire.
Lorsqu'après trois jours la tempête se calme, Jeanne comprend qn'une lente transformation se fait en elle. Elle retrouve son mari, mais tout est changé. Lorcy, homme de mer, ne comprend pas la terre ; homme de devoir il se ferme volontairement à toute faiblesse. Jeanne, de plus en plus nerveuse, cherche en vain près de son mari une tendresse intelligente. Daniel la veut forte, courageuse comme lui. Déjà ils ne parlent plus la même langue.
Les événements se précipitent : le père Le Men et Ted Farjon sont attirés dans un guet-apens. Lorcy et les hommes du Santa·Cruz partent à leur recherche. C'est au cours de cette expédition dans les Mornes que Lorcy sombre à son tour, malgré toute son énergie, malgré toute sa volonté de rester un homme fort. Vaincu par le climat, il ne peut se maîtriser et se conduit avec une cruauté et une lâcheté sans nom. Quand, plus tard, il se retrouvera chez Iui, il sera anéanti par l'idée de sa déchéance. Seul son bateau lui rendra son équilibre, – Jeanne le constate douloureusement en pensant que sa tendresse à elle est restée vaine. Alors, se sentant inutile, étrangère presque, – prisonnière du climat, – une proie pour les noirs et, hélas, pour les blancs, Jeanne prend la détermination de fuir.
Les personnages de Fièvre blanche, qui n'ont pas tous été analysés ici, ni même cités, sont d'abord situés dans leur état normal ; puis ils subissent les influences extérieures, – ils réagissent quelque temps, puis s'enlisent. Ils sont vaincus par cette atmosphère lourde mi- terrestre, mi-maritime des Antilles qui dégage des parfums trop lourds, des pestilences continuelles, et cette sorte de maladie sournoise qui les mine, les ronge et les tue : la fièvre blanche.
'Jeanne Lorcy et Julien Melleray arrivent d'Europe.
L'action de Fièvre blanche se passe dans la Mer des Antilles et, principalement. en Haïti. L'étrangeté du climat tropical qui anémie les corps et brise les énergies pèse lourdement sur ce drame qui met aux prises les blancs et les noirs. Un renouveau du culte vaudou apporte aux Européens un élément constant d'angoisse. Jeanne a disparu ; elle a voulu fuir le bungalow qu'elle habite à Gonaïves où elle vit dans une constante terreur ; elle s'est réfugiée à l'église et c'est la que Julien la retrouve. – El Senor Hernandez s'est rendu en Haïti pour enquêter sur le culte vaudou qui présente un certain danger pour les comptoirs de la «Transcontinentale». Mais Hemandez est un demi-sang ; à Port au Prince, il se grise et roule de lupanar en lupanar jusqu'à se retrouver dans un bal nègre criant et hurlant à l'unisson des indigènes. Quand il comprend à quel degré d'abjection il est descendu, sa raison chancelle. – Pendant un cyclone, Jeanne Lorcy et Julien Melleray, qui sont seuls à Gonaïves, se réfugient dans une cave avec des noirs durant que Daniel Lorcy, en mer, lutte pour sauver son navire.
Lorsqu'après trois jours la tempête se calme, Jeanne comprend qn'une lente transformation se fait en elle. Elle retrouve son mari, mais tout est changé. Lorcy, homme de mer, ne comprend pas la terre ; homme de devoir il se ferme volontairement à toute faiblesse. Jeanne, de plus en plus nerveuse, cherche en vain près de son mari une tendresse intelligente. Daniel la veut forte, courageuse comme lui. Déjà ils ne parlent plus la même langue.
Les événements se précipitent : le père Le Men et Ted Farjon sont attirés dans un guet-apens. Lorcy et les hommes du Santa·Cruz partent à leur recherche. C'est au cours de cette expédition dans les Mornes que Lorcy sombre à son tour, malgré toute son énergie, malgré toute sa volonté de rester un homme fort. Vaincu par le climat, il ne peut se maîtriser et se conduit avec une cruauté et une lâcheté sans nom. Quand, plus tard, il se retrouvera chez Iui, il sera anéanti par l'idée de sa déchéance. Seul son bateau lui rendra son équilibre, – Jeanne le constate douloureusement en pensant que sa tendresse à elle est restée vaine. Alors, se sentant inutile, étrangère presque, – prisonnière du climat, – une proie pour les noirs et, hélas, pour les blancs, Jeanne prend la détermination de fuir.
Les personnages de Fièvre blanche, qui n'ont pas tous été analysés ici, ni même cités, sont d'abord situés dans leur état normal ; puis ils subissent les influences extérieures, – ils réagissent quelque temps, puis s'enlisent. Ils sont vaincus par cette atmosphère lourde mi- terrestre, mi-maritime des Antilles qui dégage des parfums trop lourds, des pestilences continuelles, et cette sorte de maladie sournoise qui les mine, les ronge et les tue : la fièvre blanche.