Face au capitalisme
. Contribution à l'organisation rationnelle de l'économie
Collection Problèmes et Documents
Gallimard
Parution
Depuis six ans, le monde s'abîme dans une crise effroyable qui s'est déclarée au moment précis où, pour la première fois depuis l'origine des temps, la paix et la prospérité auraient pu, grâce aux progrès de la science et de la technique, étendre partout leur empire. Que signifie ce monstrueux paradoxe?
À cette question, les 200 familles qui gouvernent la France répondent : «Laissez-nous faire! Quand nous aurons jugulé la technique, restauré la disette et comprimé, comme il sied, les salaires, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.»
«Laissez-les faire, répètent les docteurs ès sciences économiques, les maîtres de la presse et des ligues, et tous les thuriféraires inconscients ou serviles des 200 familles. Laissez-les s'enrichir, car les riches font vivre les pauvres.»
Hélas! Depuis six ans que dure cette «Grande Illusion», les 200 familles, incapables d'utiliser, en faveur des œuvres de vie, les moyens de production qu'elles ont monopolisés, orientent leur activité vers la création et l'accumulation, aux frais de la collectivité, d'un matériel de guerre fabuleux. Car, en régime capitaliste, c'est la seule production qui, au lieu de peser sur le marché, peut au contraire, le moment venu, contribuer à son assainissement, en provoquant la destruction simultanée des chômeurs et des richesses superflues.
Et c'est ainsi que les destinées de la France, comme celles de tous les États capitalistes – et surtout des États fascisés par le capitalisme – sont liées au sort d'une oligarchie dont la survivance est conditionnée par la préparation à la guerre et qui, cependant, vit dans la terreur qu'un conflit imminent ne hâte sa disparition.
Comment soustraire les nations à l'angoissant dilemne qui leur est imposé par les grandes congrégations économiques? C'est le problème que Pierre Duroc s'est efforcé de résoudre dans Face au capitalisme.
Face au capitalisme n'est l'œuvre ni d'un théoricien ni d'un rêveur, mais d'un chef d'entreprise qui, depuis trente ans s'est consacré à l'organisation de la production. C'est au cours de cette activité, au sein du système capitaliste, que Pierre Duroc a pu étudier expérimentalement les phénomènes dont il parle. Et cette expérience lui a apporté la conviction que le capitalisme porte en soi les germes d'un désordre et d'une désagrégation fonctionnels, irréductibles, qui ne peuvent disparaître qu'avec lui.
Face au capitalisme est l'étude objective d'un système qui s'est révélé incapable d'utiliser les progrès de la technique au profit des producteurs. C'est un panorama saisissant de l'effroyable anarchie que ce système a engendrée dans le monde, et des tentatives inutiles qui ont été faites pour le renflouer. C'est une contribution loyale à la reconstruction d'un ordre nouveau.
Face au capitalisme veut être aussi un vibrant appel à tous les hommes de bonne foi et de bonne volonté, chez qui la passion n'a pas encore obnubilé la raison et qui sont résolus à arrêter net la vague de folie qui déferle présentement sur l'Occident.
À cette question, les 200 familles qui gouvernent la France répondent : «Laissez-nous faire! Quand nous aurons jugulé la technique, restauré la disette et comprimé, comme il sied, les salaires, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.»
«Laissez-les faire, répètent les docteurs ès sciences économiques, les maîtres de la presse et des ligues, et tous les thuriféraires inconscients ou serviles des 200 familles. Laissez-les s'enrichir, car les riches font vivre les pauvres.»
Hélas! Depuis six ans que dure cette «Grande Illusion», les 200 familles, incapables d'utiliser, en faveur des œuvres de vie, les moyens de production qu'elles ont monopolisés, orientent leur activité vers la création et l'accumulation, aux frais de la collectivité, d'un matériel de guerre fabuleux. Car, en régime capitaliste, c'est la seule production qui, au lieu de peser sur le marché, peut au contraire, le moment venu, contribuer à son assainissement, en provoquant la destruction simultanée des chômeurs et des richesses superflues.
Et c'est ainsi que les destinées de la France, comme celles de tous les États capitalistes – et surtout des États fascisés par le capitalisme – sont liées au sort d'une oligarchie dont la survivance est conditionnée par la préparation à la guerre et qui, cependant, vit dans la terreur qu'un conflit imminent ne hâte sa disparition.
Comment soustraire les nations à l'angoissant dilemne qui leur est imposé par les grandes congrégations économiques? C'est le problème que Pierre Duroc s'est efforcé de résoudre dans Face au capitalisme.
Face au capitalisme n'est l'œuvre ni d'un théoricien ni d'un rêveur, mais d'un chef d'entreprise qui, depuis trente ans s'est consacré à l'organisation de la production. C'est au cours de cette activité, au sein du système capitaliste, que Pierre Duroc a pu étudier expérimentalement les phénomènes dont il parle. Et cette expérience lui a apporté la conviction que le capitalisme porte en soi les germes d'un désordre et d'une désagrégation fonctionnels, irréductibles, qui ne peuvent disparaître qu'avec lui.
Face au capitalisme est l'étude objective d'un système qui s'est révélé incapable d'utiliser les progrès de la technique au profit des producteurs. C'est un panorama saisissant de l'effroyable anarchie que ce système a engendrée dans le monde, et des tentatives inutiles qui ont été faites pour le renflouer. C'est une contribution loyale à la reconstruction d'un ordre nouveau.
Face au capitalisme veut être aussi un vibrant appel à tous les hommes de bonne foi et de bonne volonté, chez qui la passion n'a pas encore obnubilé la raison et qui sont résolus à arrêter net la vague de folie qui déferle présentement sur l'Occident.