Henri Bosco

Barboche

Gallimard
Parution
À toute saison de la vie, chacun de nous devrait faire un petit voyage, dont il conserverait le souvenir dans son trésor secret ; Henri Bosco l'a fait ou, du moins, pour lui, Pascal et, en compagnie de la vieille et chère Tante Martine. Et c'est ce voyage qu'on raconte ici.
Ils s'en sont donc allés au berceau de famille, dans les derniers beaux jours de l'année redoutable où l'enfant va quitter la liberté de son enfance pour le collège et ses tristesses.
Voyage qui aura et du charme et ses charmes. Nuits à la belle étoile dans le silence des pinèdes, que trouble seul le glissement furtif de la sauvagine. Auberge ténébreuse où la chère est exquise, où se fondent étrangement le fumet de la daube et des relents de soufre. Dangers inattendus, haltes paisibles, rencontres aimables ou suspectes. Tous événements et incidents, que la femme regard e avec les yeux du souvenir, - et l'enfant avec ses yeux tout neufs. Deux regards différents, où tient tout et qui sont le secret du drame.
Mais il s'y mêle aussi des manifestations, mystérieuses et familières, de la vie animale. Le chien Barboche aime l'enfant et s'accorde à la vieille femme. L'âne (qui n'est autre que le fameux Ane Culotte) fréquente affectueusement nos voyageurs. Et sur eux les oiseaux chantent pour se faire comprendre.