Ballets sans musique, sans personne, sans rien
précédé de Secrets dans l'Île et suivi de Progrès
Édition de Pascal Fouché
Gallimard
Parution
« Obscurité d’abord… pendant que les notables évacuent la scène… Le mur antérieur de l’auberge est soulevé… on voit donc à présent la grande salle de l’auberge à l’intérieur… convertie pour la circonstance en studio de danse… Le petit maître de ballet ne veut pas de paresseuses… Il presse ses élèves. Il fait reculer les chaises le long du mur… les tables… Il ordonne qu’elles se mettent toutes en tenue de ballet… Elles se déshabillent toutes… lentement… Les voici prêtes pour la leçon… Il sort son petit violon de sa poche… Barre… Positions… Entrechats… Ensembles… Badine !… Variations… Il fustige, il mène la danse… »
Quand Céline rencontre les dieux et revisite la mythologie, quand il met en scène son imaginaire, on assiste à un spectacle total où l’amour, la jalousie, les sons et les lumières se mêlent en une sarabande extravagante d’invention et de drôlerie. Et Céline n’est jamais loin de la scène. Ne serait-ce pas lui-même qui parle ainsi du dieu Mars : « En musique formidable, il rémoule, rémoule… Je vous roule tous dans la farine ! Voilà son invective finale. »
Quand Céline rencontre les dieux et revisite la mythologie, quand il met en scène son imaginaire, on assiste à un spectacle total où l’amour, la jalousie, les sons et les lumières se mêlent en une sarabande extravagante d’invention et de drôlerie. Et Céline n’est jamais loin de la scène. Ne serait-ce pas lui-même qui parle ainsi du dieu Mars : « En musique formidable, il rémoule, rémoule… Je vous roule tous dans la farine ! Voilà son invective finale. »