Paolo Paoli
Collection Le Manteau d'Arlequin
Gallimard
Parution
Le Ping-pong annonçait un renouvellement de la dramaturgie d'Arthur Adamov. Au lieu des archétypes ou des figures oniriques qui peuplaient jusqu'alors son théâtre, les personnages du Ping-pong témoignaient tous, à des degrés différents, d'une réalité sociale. Avec Paolo Paoli, ce renouvellement s'accomplit. Au Ping-pong faisait encore défaut une société précise. Nous la trouvons maintenant dans Paolo Paoli : c'est la société de notre prétendue «belle époque».
Paolo Paoli n'est pas, bien sûr, une de ces pièces dites historiques où l'histoire ne sert que de prétexte à l'amusement ou au dépaysement du spectateur complice. À travers ses personnages qui, au départ, peuvent paraître frivoles, c'est la réalité sociale et historique elle-même de cette époque commencée en opérette et terminée en tragédie, par la guerre de 1914, que l'on reconnaîtra. Le trafic des plumes et des papillons révèle ici un autre trafic : celui des hommes, de leur travail, de leur temps et de leur sang.
Ainsi à la comédie d'un langage petit-bourgeois qui se donne libre cours répond un drame réel, daté et pourtant toujours actuel : celui d'un monde où tout s'échange et se vend dans le décor des beaux sentiments et des bonnes intentions.
Paolo Paoli n'est pas, bien sûr, une de ces pièces dites historiques où l'histoire ne sert que de prétexte à l'amusement ou au dépaysement du spectateur complice. À travers ses personnages qui, au départ, peuvent paraître frivoles, c'est la réalité sociale et historique elle-même de cette époque commencée en opérette et terminée en tragédie, par la guerre de 1914, que l'on reconnaîtra. Le trafic des plumes et des papillons révèle ici un autre trafic : celui des hommes, de leur travail, de leur temps et de leur sang.
Ainsi à la comédie d'un langage petit-bourgeois qui se donne libre cours répond un drame réel, daté et pourtant toujours actuel : celui d'un monde où tout s'échange et se vend dans le décor des beaux sentiments et des bonnes intentions.