Pierre Oster nous livre ici, comme dans son premier recueil, des poèmes et des notes. Nous lisons, en épigraphe aux notes, la phrase de Nietzsche : «Plus la vérité que tu veux enseigner est abstraite, plus il te faut y amener les sens». En épigraphe aux poèmes, les mots de Lagneau : «En chaque être, c'est l'Être même qui S'aime d'un amour éternel... Ainsi l'idée de l'amour est peut-être celle par laquelle nous
pouvons concevoir, de la manière la moins inadéquate, l'acte absolu de l'Unité divine.»
Ces deux citations marquent mieux que toute analyse l'étroit chemin que le poète tente de suivre.