Séance de lanterne magique
Collection Le Chemin
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis 
2019
Le siècle dit des Lumières bouillonnait d’idées plus scintillantes les unes que les autres : scientifiques, techniques, philosophiques, spectaculaires aussi. Sa passion de l’ombre favorisa l’essor d’un mystérieux phénomène et fut à l’origine de quelques superbes incidents de vision dont témoigne la vogue des séances de lanterne magique. Au fond de chambres murées ou de couvents en ruine, le public des premières projections nocturnes allait se livrer à son désir de transfiguration, foudroyé entre terreur et sublime.
Dès l’an VI, un curieux savant annonça tout le parti qui pouvait être tiré de ces aventures de l’œil : E. G. Robert, alias Robertson, que Stendhal disait à la fois «physicien, escamoteur et inventeur de la fantasmagorie». L’essai de Jérôme Prieur y trouve sa source avant de donner à sa rêverie une trame aussi divertissante qu’érudite. À travers ses reconstitutions et de multiples souvenirs empruntés à Leibniz comme à Proust, aux manuels pratiques comme aux gazettes de l’époque, de part et d’autre du rideau, c’est une investigation sur l’enfance du spectateur qui se creuse en même temps qu’une étonnante archéologie de l’image lumineuse.
Lire un extrait