Romans
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Maurice-Edgar Coindreau, Marcel Duhamel, Jean Dutourd et Denise Van Moppès. Illustrations d'Yves Brayer, Chapelain-Midy, Édy-Legrand, Robert Naly et Pierre-Yves Trémois
Avec, en frontispice, un portrait de l'auteur par P. Y. Trémois. Édition reliée d'après la maquette de Paul Bonet
Collection Reliures d'éditeur illustrées
Gallimard
Parution
Avant même la consécration du prix Nobel, l’œuvre de l’auteur de L’adieu aux armes, traduite en toutes langues, avait conquis et subjugué d’innombrables lecteurs. Son emprise sur la réalité, son style musclé et sans apprêt rajeunissaient l’attrait de l’aventure. À la cruelle précision du trait, à l’accent direct, au sens subtil du contraste et de la couleur, l’écrivain ajoutait ces changements imprévus de plans et d’éclairage, dont le reportage et le cinéma ont enrichi la technique romanesque.
Ce réalisme impressionniste est imprégné d’une âpreté salubre et d’une amertume poétique extrêmement savoureuses qui composent, autour de l’œuvre, un climat particulier. Les cinq romans, recueillis dans le présent volume, en expriment les aspects et les thèmes caractéristiques : mirage de la violence, déceptions de l’héroïsme, dégoût révolté de tous les philtres et de tous les poisons, quête douloureuse des sentiments purs et de l’amour sans fards, passion furieuse de vivre dont la mort est souvent l’apothéose. Partout, même accent de confidence et d’aveux, même vision pessimiste qu’échauffe toujours un rayon de chaleur humaine. Et parfois, comme dans Le vieil homme et la mer, un accent inimitable, une note de tendresse virile, une ravissante et amicale fraîcheur.
Dans sa diversité pittoresque, l’œuvre d’Hemingway conserve un caractère de dignité qui en assure l’unité spirituelle. L’illustration de ces récits exigeait un souci du décor authentique et du détail exact, mais aussi un sens subtil de l’atmosphère.
Aux sites grandioses, aux scènes tragiques et passionnées de L’adieu aux armes, Chapelain-Midy a gardé leur suggestive poésie et leur noblesse de style. L’art brillant et scrupuleux d’Edy Legrand restitue la violence fiévreuse qui règne dans Le soleil se lève aussi, le pinceau de Robert Naly, les ciels et les visages exotiques d’En avoir ou pas. Sombre et sensuel poème de la terre d’Espagne ensanglantée, Pour qui sonne le glas permet à Yves Brayer de déployer ses dons de coloriste vigoureux. Enfin, Pierre-Yves Trémois, avec une souple et juste précision, a nimbé Le vieil homme et la mer d’une lumière marine amicalement émouvante.
Ainsi, les images accompagnant ces récits inoubliables concourent, comme il était souhaitable, à seconder l’imagination du lecteur en même temps qu’à enrichir sa mémoire.
Ce réalisme impressionniste est imprégné d’une âpreté salubre et d’une amertume poétique extrêmement savoureuses qui composent, autour de l’œuvre, un climat particulier. Les cinq romans, recueillis dans le présent volume, en expriment les aspects et les thèmes caractéristiques : mirage de la violence, déceptions de l’héroïsme, dégoût révolté de tous les philtres et de tous les poisons, quête douloureuse des sentiments purs et de l’amour sans fards, passion furieuse de vivre dont la mort est souvent l’apothéose. Partout, même accent de confidence et d’aveux, même vision pessimiste qu’échauffe toujours un rayon de chaleur humaine. Et parfois, comme dans Le vieil homme et la mer, un accent inimitable, une note de tendresse virile, une ravissante et amicale fraîcheur.
Dans sa diversité pittoresque, l’œuvre d’Hemingway conserve un caractère de dignité qui en assure l’unité spirituelle. L’illustration de ces récits exigeait un souci du décor authentique et du détail exact, mais aussi un sens subtil de l’atmosphère.
Aux sites grandioses, aux scènes tragiques et passionnées de L’adieu aux armes, Chapelain-Midy a gardé leur suggestive poésie et leur noblesse de style. L’art brillant et scrupuleux d’Edy Legrand restitue la violence fiévreuse qui règne dans Le soleil se lève aussi, le pinceau de Robert Naly, les ciels et les visages exotiques d’En avoir ou pas. Sombre et sensuel poème de la terre d’Espagne ensanglantée, Pour qui sonne le glas permet à Yves Brayer de déployer ses dons de coloriste vigoureux. Enfin, Pierre-Yves Trémois, avec une souple et juste précision, a nimbé Le vieil homme et la mer d’une lumière marine amicalement émouvante.
Ainsi, les images accompagnant ces récits inoubliables concourent, comme il était souhaitable, à seconder l’imagination du lecteur en même temps qu’à enrichir sa mémoire.