Romans
Édition reliée d'après la maquette de Hollenstein
Collection Reliures d'éditeur illustrées
Gallimard
Parution
Le Chant de l'équipage, dont l'édition originale date de 1918 et qui est le troisième roman de l'auteur, parut à une époque où le genre même du roman d'aventures (dont Jacques Rivière annonçait la renaissance dans La Nouvelle Revue Française en 1913) subissait une transformation. Mac Orlan y était pour beaucoup, avec sa célèbre distinction entre «aventurier actif» et « aventurier passif».
Dans La Cavalière Elsa (1921), roman baroque plongé dans l'histoire et le sang, traversé parfois d'un souffle épique – que coupe le rire tantôt ironique et gai, tantôt sagement amer d'un grand contemplateur – le lecteur d'aujourd'hui peut reconnaître au-delà d'une image cassée, composite (prémonitoire aussi parfois) de l'époque, une méditation singulière sur la folie et les passions des hommes.
Le Quai des Brumes (1927), qui a inspiré un film devenu classique, est plus réaliste ; Mac Orlan y évoque quelques-unes des ombres de son passé proche, à travers des personnages qui sont plus observés qu'inventés. Le souvenir, transposé, tenu à distance, est, dans le fantastique social de Mac Orlan, un élément presque toujours présent, utilisé avec une sorte de violence sourde, comme une couleur secrètement dominante.
Dans Mademoiselle Bambù, publié ici dans le texte de l'édition définitive, l'alchimie est encore plus complexe : les deux récits liés qui composent ce roman permettent de reconnaître quelques-unes des figures majeures de la mythologie intérieure de Mac Orlan : le capitaine, l'aventurier, l'ami de hasard, et l'aventurière au passé fermé, capable d'animer par sa seule présence tout un univers peuplé de créatures «diversement substantielles», pour employer une expression familière à l'auteur.
Dans La Cavalière Elsa (1921), roman baroque plongé dans l'histoire et le sang, traversé parfois d'un souffle épique – que coupe le rire tantôt ironique et gai, tantôt sagement amer d'un grand contemplateur – le lecteur d'aujourd'hui peut reconnaître au-delà d'une image cassée, composite (prémonitoire aussi parfois) de l'époque, une méditation singulière sur la folie et les passions des hommes.
Le Quai des Brumes (1927), qui a inspiré un film devenu classique, est plus réaliste ; Mac Orlan y évoque quelques-unes des ombres de son passé proche, à travers des personnages qui sont plus observés qu'inventés. Le souvenir, transposé, tenu à distance, est, dans le fantastique social de Mac Orlan, un élément presque toujours présent, utilisé avec une sorte de violence sourde, comme une couleur secrètement dominante.
Dans Mademoiselle Bambù, publié ici dans le texte de l'édition définitive, l'alchimie est encore plus complexe : les deux récits liés qui composent ce roman permettent de reconnaître quelques-unes des figures majeures de la mythologie intérieure de Mac Orlan : le capitaine, l'aventurier, l'ami de hasard, et l'aventurière au passé fermé, capable d'animer par sa seule présence tout un univers peuplé de créatures «diversement substantielles», pour employer une expression familière à l'auteur.