Émile Zola

Autres chefs-d'œuvre

Édition reliée d'après la maquette de Paul Bonet
Gallimard
Parution
Les grands romans naturalistes de Zola, loin d'avoir perdu de leur emprise sur les lecteurs, en conquièrent chaque jour de nouveaux. Aussi nous faut-il répondre au vœu du public en présentant aujourd'hui trois des tableaux les plus caractéristiques de la vaste fresque des Rougon-Macquart.
Avec Pot-Bouille, le romancier atteint un degré de violence réaliste qui peut malaisément être dépassé : la vie d'un immeuble bourgeois, de la loge du concierge aux chambres de bonnes sous les toits, est restituée avec ses drames secrets, ses bruits et ses odeurs.
Au contraire Germinal déroule devant nous, comme un poème en prose, les misères, les servitudes et les grandeurs des travailleurs de la mine, leurs brutalités, et leurs générosités fraternelles.
La Bête humaine est une épopée du rail : Zola a su douer d'une âme implacable la machine dont le halètement rythme les péripéties de l'histoire d'un crime.
Un jeune peintre hongrois que les événements ont conduit à poursuivre sa carrière en France a su donner de Pot-Bouille une interprétation vivante et juste : les débuts de Tibor Csernus, coloriste d'une rare délicatesse, seront à coup sûr très remarqués. Autre début qui marque notre souci de promouvoir de nouveaux talents : Jean Terles, professeur à la Manufacture des Gobelins, et peintre, qui joint à beaucoup d'éclat et de vigueur un sens dramatique auquelLa Bête humainepermet de s'affirmer. Quant aux compositions de Fontanarosa pour Germinal, la maîtrise d'un illustrateur hors pair s'y déploie dans un émouvant commentaire de cette tragédie du pays minier évoqué par l'artiste dans la plus intense atmosphère.