Pour l'amour de mon roi

C'est une histoire vraie dans ses moindres détails qui nous est contée. L'histoire d'une reine, l'histoire d'une femme dans le sens le plus noble et intemporel du terme. C'est encore la chronique piquante des cours d'Europe et la vie des rois en exil. C'est une très belle histoire d'amour.
Il semble qu'il ne soit point de situations tragiques, d'opposition du fait des circonstances ou de ses propres manques, qu'une femme – fût-elle reine – ne puisse surmonter. L'union parfaite avec l'être d'élection qui, pour d'autres, demeure souvent un rêve est, après beaucoup d'années d'une lutte inégale, une réalité bien vivante pour Alexandra de Yougoslavie. Réalité qui ne manque pas de grandeur si l'on considère que, tout en conservant intact, grandi même, l'amour de son Roi, elle a su finalement ne rien lui faire abdiquer de ses prérogatives d'homme non plus que des devoirs que lui imposent sa naissance et son idéal. On ne sait qu'admirer le plus, chez cette reine jeune et belle, de sa touchante humilité ou de la façon qu'elle a de retourner le plus souvent contre elle-même les flèches d'un humour inné. Sans doute, ce trait des plus rares lui permit-il de ne jamais confondre amour avec amour-propre.
Seule et mal équipée pour lutter contre les intrigues politiques, les tourments profonds du roi Pierre, les complications familiales, la jalousie, la misère et ce que d'autres eussent appelé des humiliations, la reine, souvent désespérée, ne cessa jamais d'aimer. Elle nous montre avec esprit ce que peuvent, face à l'adversité et la tragédie, un amour véritable et une compréhension sans bornes.