Daniel Cordier

Daniel
Cordier

Secrétaire de Jean Moulin, Daniel Cordier (1920-2020), d’acteur essentiel s’est fait historien. Il est l’auteur d’ouvrages qui ont fait date dans l’historiographie de la Résistance.
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À la rencontre de... DANIEL CORDIER

À la rencontre de... DANIEL CORDIER

« Daniel Cordier n’a jamais caché sa méthode de travail. Il nourrissait pour les archives un amour éperdu, qui l’entraînait très loin : son appartement, sa maison étaient envahis de livres, de documents photocopiés, de manuscrits parce qu’il avait conscience des distorsions qui s’installent toujours entre les souvenirs et ce que l’on trouve dans les sources écrites. Mais il était autodidacte et, plus que d’autres, il souffrait de l’angoisse de la page blanche. Il avait donc besoin que l’on suscite son élan. À part quoi c’était un perfectionniste extraordinaire. Quand il  prenait conscience qu’il avait commis une erreur d’analyse, il considérait qu’il fallait tout reprendre à zéro – ou presque. Cela explique pourquoi ses projets ont pris tant d’années à voir le jour. » Bénédicte Vergez-Chaignon. Propos recueillis par Frédérick Casadesus, 23 novembre 2020 (regardsprotestants.com)

« Quand Daniel Cordier débarqua chez Gallimard avec ce qui allait devenir bien plus tard, en 2009, ses Mémoires, Alias Caracalla, il y en avait, à peu près, 2 500 pages. "Et encore, se souvient son éditeur, l’historien Pierre Nora, il arrivait à peine à 1940. Le texte était composé d’un monceau de documents et d’archives." […] Si Cordier est arrivé vers 1995 chez Gallimard, c'est parce que Pierre Nora a entendu parler de son projet d'écrire ses Mémoires. "J'étais intéressé par son parcours d'homme d'extrême droite maurrassien qui se convertit à la République. Jusque-là, c'était beaucoup d'anciens communistes résistants qui avaient écrit leurs Mémoires." » François-Guillaume Lorrain. « Résistance - L'entreprise Cordier », Le Point, 25 novembre 2020