Moctezuma

Trad. de l'espagnol (Argentine) par Laure Guille-Bataillon
Gallimard
Parution
Moctezuma met d'abord en scène l'affrontement de deux civilisations. L'espagnole, sommaire, forte de cette foi chrétienne qui s'est parfaitement identifiée à l'esprit de conquête, et l'aztèque, raffinée, rêveuse et qui, elle, se sent mortelle. C'est aussi l'affrontement de deux hommes, et de deux types d'hommes : le conquistador Cortes, pour qui courage et fortune sont la marque de l'homme et sa raison de vivre, et le dernier empereur aztèque, Moctezuma, en proie au vertige de la chute en même temps qu'au peyotl, et qui, de Dieu qu'il était, attend d'être réduit à la situation d'homme.
Placé sous le signe de la démesure et du déséquilibre, ce grand cérémonial exubérant et cruel réalise certainement quelque chose du théâtre à la venue duquel a travaillé Antonin Artaud.