Meurtres sur la Xᵉ Avenue
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Pierre Singer
Collection L'Air du Temps
Gallimard
Parution
C'est une histoire vraie, c'est une confession, c'est un pamphlet, en même temps, c'est un livre et deux films qui l'accompagnent.
John Keating, assistant au District Attorney de New York, fut un de ceux qui entreprirent, à la suite de John Dewey, l'épuration de la pègre new yorkaise. Quand on dit la pègre, en France, on pense à des gangsters ou à des escrocs. En Amérique, c'est plus compliqué. La politique des partis, la politique municipale, certains trusts capitalistes, certains syndicats, des gangs d'immigrés, mêlent leurs intérêts, s'abritent derrière les lois, obtiennent le silence par le chantage, l'argent ou le meurtre. Dans ces conditions, un Attorney ou son assistant est à la fois un procureur, un détective privé et presque un journaliste. C'est ce qui est arrivé à John Kealing. En 1942, âgé de vingt-sept ans, il entreprend la lutte contre le crime et la corruption. Et ce jeune juriste obtient des succès retentissants.
Une des plus fameuses aflaires de cet ami public numéro un fut sa lutte contre Joseph Ryan, qui gouvernait le syndicat des dockers. Appuyé par des hommes politiques, Ryan semblait invincible. On lit avec passion l'extraordinaire et authentique roman policier qui le conduisit à sa perte. À la fin d'un procès dramatique le gangster-syndicaliste-docker fut convaincu d'avoir prélevé en six ans, sur la caisse du syndicat, 115 000 dollars comme salaire et 125 000 dollars pour ses frais (au total 96 millions de nos francs). Là-dessus, «31 650 dollars furent utilisés pour son bien-être, ses divertissements, et pour le paiement de ses polices d'assurance sur la vie. Près de 11 000 dollars servirent au paiement de primes d'assurances, 816 dollars 97 à l'achat de chemises et sous-vêtements de soie, souliers et autres ; 1 331 dollars 60 furent dépensés en cotisations dues à des country clubs, 460 pour une croisière au Guatemala, etc.» Sans compter quelques meurtres à son actif...
John Keating, assistant au District Attorney de New York, fut un de ceux qui entreprirent, à la suite de John Dewey, l'épuration de la pègre new yorkaise. Quand on dit la pègre, en France, on pense à des gangsters ou à des escrocs. En Amérique, c'est plus compliqué. La politique des partis, la politique municipale, certains trusts capitalistes, certains syndicats, des gangs d'immigrés, mêlent leurs intérêts, s'abritent derrière les lois, obtiennent le silence par le chantage, l'argent ou le meurtre. Dans ces conditions, un Attorney ou son assistant est à la fois un procureur, un détective privé et presque un journaliste. C'est ce qui est arrivé à John Kealing. En 1942, âgé de vingt-sept ans, il entreprend la lutte contre le crime et la corruption. Et ce jeune juriste obtient des succès retentissants.
Une des plus fameuses aflaires de cet ami public numéro un fut sa lutte contre Joseph Ryan, qui gouvernait le syndicat des dockers. Appuyé par des hommes politiques, Ryan semblait invincible. On lit avec passion l'extraordinaire et authentique roman policier qui le conduisit à sa perte. À la fin d'un procès dramatique le gangster-syndicaliste-docker fut convaincu d'avoir prélevé en six ans, sur la caisse du syndicat, 115 000 dollars comme salaire et 125 000 dollars pour ses frais (au total 96 millions de nos francs). Là-dessus, «31 650 dollars furent utilisés pour son bien-être, ses divertissements, et pour le paiement de ses polices d'assurance sur la vie. Près de 11 000 dollars servirent au paiement de primes d'assurances, 816 dollars 97 à l'achat de chemises et sous-vêtements de soie, souliers et autres ; 1 331 dollars 60 furent dépensés en cotisations dues à des country clubs, 460 pour une croisière au Guatemala, etc.» Sans compter quelques meurtres à son actif...