Les estuaires de la mort
Trad. de l'allemand par Gabrielle Wittkop-Ménardeau
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
Deux camps s'affrontent dans ce premier roman d'un jeune écrivain de trente-deux ans : le Chien Gris et les citoyens d'une petite ville. Rien ne semble rapprocher les deux antagonistes : d'une part des bourgeois qui ne pensent qu'au calme, de l'autre des terroristes, des fanatiques du mouvement. Les premiers rêvent, les seconds agissent.
Entre ces deux camps se trouve le chroniqueur de cette lutte. Il ne prend pas parti ; il se contente de raconter les faits et cherche à comprendre leur signification. Lentement de cette description surgit une communauté, sinon d'intérêt, du moins de lutte. Les deux camps qui s'affrontent trouvent dans leur opposition une raison de vivre.
On a tenté d'interpréter le roman de Hermann Lins en le rapprochant de la situation politique contemporaine. Mais l'ambition de ce jeune auteur va plus loin. II décrit une lutte permanente. Avec des mots rigoureux et violents comme des laves, des blocs de ciment ou des arbres arrachés, Hermann Lins nous dépeint dans une langue d'une rare violence poétique un monde apocalyptique où la nature, ramenée à ses forces élémentaires, côtoie une civilisation technique poussée jusqu'à un infantilisme pervers – un monde qui pourrait un jour devenir le nôtre.
Les Estuaires de la mort, déjà traduits en plusieurs langues, ont fait sensation en Allemagne, par leur ton singulier, leur style poétique et leur interprétation d'un monde qui est bien le nôtre, mais auquel l'auteur a réussi à donner une dimension mythique.
Entre ces deux camps se trouve le chroniqueur de cette lutte. Il ne prend pas parti ; il se contente de raconter les faits et cherche à comprendre leur signification. Lentement de cette description surgit une communauté, sinon d'intérêt, du moins de lutte. Les deux camps qui s'affrontent trouvent dans leur opposition une raison de vivre.
On a tenté d'interpréter le roman de Hermann Lins en le rapprochant de la situation politique contemporaine. Mais l'ambition de ce jeune auteur va plus loin. II décrit une lutte permanente. Avec des mots rigoureux et violents comme des laves, des blocs de ciment ou des arbres arrachés, Hermann Lins nous dépeint dans une langue d'une rare violence poétique un monde apocalyptique où la nature, ramenée à ses forces élémentaires, côtoie une civilisation technique poussée jusqu'à un infantilisme pervers – un monde qui pourrait un jour devenir le nôtre.
Les Estuaires de la mort, déjà traduits en plusieurs langues, ont fait sensation en Allemagne, par leur ton singulier, leur style poétique et leur interprétation d'un monde qui est bien le nôtre, mais auquel l'auteur a réussi à donner une dimension mythique.