Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
Le narrateur des Cuves de la colère est un intellectuel allemand, intellectuel de gauche, émigré en France avec sa femme avant la guerre et, comme tous ses compatriotes, interné au début des hostilités. Réfugié ensuite dans un village de la zone «libre», il rejoindra la résistance française et le maquis.
C'est donc le livre de la guerre en France, vue par une victime allemande – sujet qui n'avait guère été traité jusqu'ici et dont Friedrich Hagen a fait un vrai roman, une fresque épique qui met en scène non seulement les Allemands et les apatrides, mais aussi les paysans français à la vie desquels ceux-ci se sont adaptés. Les personnes du narrateur et de sa femme ne font ainsi que donner une cohésion très naturelle à l'extrême diversité des personnages. La singularité de chacun s'y affirme avec force.
Ouvrage saisissant, dont les épisodes brassent les destinées individuelles, la grande lutte mêlant constamment les événements aux décision intimes – où, dans un paysage toujour présent, surgissent tour à tour les thèmes de la mort, de l'amour, de la torture, de la sexualité, avec, à l'horizon, toutes les possibilités de sauver ou de trahir. Nulle simplification, comme il arrive souvent dans les livres nourris de récente histoire. Tout est concret, atroce ou poignant. Peu de romans donnent comme celui-ci l'impression que l'angoisse et la démence sont communes à toute l'époque, aux victimes comme aux bourreaux.
C'est donc le livre de la guerre en France, vue par une victime allemande – sujet qui n'avait guère été traité jusqu'ici et dont Friedrich Hagen a fait un vrai roman, une fresque épique qui met en scène non seulement les Allemands et les apatrides, mais aussi les paysans français à la vie desquels ceux-ci se sont adaptés. Les personnes du narrateur et de sa femme ne font ainsi que donner une cohésion très naturelle à l'extrême diversité des personnages. La singularité de chacun s'y affirme avec force.
Ouvrage saisissant, dont les épisodes brassent les destinées individuelles, la grande lutte mêlant constamment les événements aux décision intimes – où, dans un paysage toujour présent, surgissent tour à tour les thèmes de la mort, de l'amour, de la torture, de la sexualité, avec, à l'horizon, toutes les possibilités de sauver ou de trahir. Nulle simplification, comme il arrive souvent dans les livres nourris de récente histoire. Tout est concret, atroce ou poignant. Peu de romans donnent comme celui-ci l'impression que l'angoisse et la démence sont communes à toute l'époque, aux victimes comme aux bourreaux.