Le vase de cuivre

The Brass Bottle
Trad. de l'anglais par Roger Desrateaux
Gallimard
Parution
En plein Londres contemporain, une aventure fantastique que domine la personnalité énigmatique et troublante d'un Djinn, captif depuis des millénaires, que libère, par hasard et sans s'en douter, un jeune architecte ; un amour traversé par les interventions d'abord bienveillantes, puis cruelles, toujours maladroites, de cette déité d'un autre âge, amour qui, après une lutte acharnée, finit par triompher : tel est ce roman.
L'intérêt s'y éveille dès les premières pages ; tenu en haleine par une suite de scènes burlesques, parfois poignantes, toujours débordantes d'humour, il ne fléchit pas un instant. Les personnages sont campés avec un sens parfait du comique ; cette transposition du merveilleux en pleine vie moderne, les réactions imprévues du Djinn au contact d'une civilisation dont les rouages complexes le surprennent et l'affolent, font naître des malentendus, des contrastes d'un effet irrésistible.
Avec son habileté accoutumée, l'auteur se tire de situations qui pourraient sembler une gageure : sa façon de les amener de s'y mouvoir avec ce flegme imperturbable de Britannique que rien n'étonne, les réflexions, les attitudes qu'il en dégage, en font oublier l'extravagance. On y est pris, on en savoure l'humour, sans songer à se demander comment cela a pu arriver, si même cela est jamais arrivé.