Le père d'un assassin
. Une histoire de lycée
Der Vater eines Mörders
Trad. de l'allemand par Stéphane Hemon
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
2008
En 1928, dans un lycée de Munich. Le proviseur entre dans une classe de quatrième pour assister au cours de grec.
Ce proviseur se nomme Himmler. C'est le père de celui qui deviendra quelques années plus tard le maître tout-puissant de la S.S. et sera responsable de la mort de tant d'individus.
Le récit d'Alfred Andersch est autobiographique : c'est lui qui fut interrogé par Himmler père, un certain matin de mai 1928, sur ses connaissances en grec, examen qui tourna fort mal pour le lycéen.
Himmler père, issu d'une famille de bourgeoisie ancienne, humaniste, helléniste, nous est montré comme un individu très digne, mais faussement bonhomme et féroce, qui, au cours de son inspection, fait trembler aussi bien le professeur que ses élèves. Il incarne, dans l'espace infime d'une classe, l'autoritarisme meurtrier qui va bientôt s'étendre sur l'Allemagne et sur l'Europe. Son fils Heinrich, apprenons-nous, est brouillé à mort avec lui. Mais il a fui son père pour en trouver un autre en la personne du Führer national-socialiste...
L'humanisme ne nous protège-t-il donc de rien? Telle est la question que l'auteur se pose et nous invite à nous poser. Son récit dramatique et dense, d'une grande intensité et d'un réalisme minutieux, met passablement à mal l'optimisme de rigueur.
Ce proviseur se nomme Himmler. C'est le père de celui qui deviendra quelques années plus tard le maître tout-puissant de la S.S. et sera responsable de la mort de tant d'individus.
Le récit d'Alfred Andersch est autobiographique : c'est lui qui fut interrogé par Himmler père, un certain matin de mai 1928, sur ses connaissances en grec, examen qui tourna fort mal pour le lycéen.
Himmler père, issu d'une famille de bourgeoisie ancienne, humaniste, helléniste, nous est montré comme un individu très digne, mais faussement bonhomme et féroce, qui, au cours de son inspection, fait trembler aussi bien le professeur que ses élèves. Il incarne, dans l'espace infime d'une classe, l'autoritarisme meurtrier qui va bientôt s'étendre sur l'Allemagne et sur l'Europe. Son fils Heinrich, apprenons-nous, est brouillé à mort avec lui. Mais il a fui son père pour en trouver un autre en la personne du Führer national-socialiste...
L'humanisme ne nous protège-t-il donc de rien? Telle est la question que l'auteur se pose et nous invite à nous poser. Son récit dramatique et dense, d'une grande intensité et d'un réalisme minutieux, met passablement à mal l'optimisme de rigueur.
