Le péché vraiment capital
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
1987
«Les études qu'ici je rassemble, non point au petit bonheur, on le verra, j'espère, traitent d'un sujet hélas encore d'actualité : le racisme aux multiples et toujours hideux visages. Aujourd'hui comme hier, et malgré l'expérience qu'à nos dépens nous avons faite du racisme hitlérien, les racistes de tout poil et de toute pigmentation ne manquent pas sur la planète. Ils ne me liront pas, et c'est fort bien trouvé : je n'écris point pour les idiots, fussent-ils redoutables. Ils me répugnent tellement, du reste, que leur vice, il me faut lui donner le nom de la seule faute que je ne sache pas commettre, le péché. Péché banal, ces temps-ci, et pourtant original : issu chez nous de celui qu'on qualifie d'originel. Les Mongols n'étaient point racistes, ni non plus les Amérindiens. Or aussi longtemps que nous n'aurons point extirpé de nous ce péché, vainement nous flatterons-nous de pacifier le Maghreb. Je suis de ceux qui souhaitent un beaucoup et qui espèrent encore un peu que la France choisira la seule paix désormais acceptable aux deux parties. Donc...
Hitler, qui n'a pu nous ôter par les armes l'Afrique du Nord, va-t-il nous l'arracher à coups d'histoires de troncs, de crouilles et de bicots?»
Étiemble.
Hitler, qui n'a pu nous ôter par les armes l'Afrique du Nord, va-t-il nous l'arracher à coups d'histoires de troncs, de crouilles et de bicots?»
Étiemble.