Le Chien du jardinier
El perro del hortelano
Édition et trad. de l'espagnol par Frédéric Serralta
Parution
TEODORO
À quoi bon m’avoir donné des espérances qui m’ont mis dans un tel état – si, quand vous voyez que je me refroidis, vous brûlez d’un feu ardent, et que, me voyant brûler, vous êtes transie d’un froid glacial? Que ne m’avez-vous laissé avec Marcela! Mais vous illustrez à merveille le conte du chien du jardinier. Embrasée de jalousie, vous ne voulez pas que je me marie avec Marcela, et, dès que vous voyez que je ne vous aime pas, vous recommencez à me faire perdre la raison et à me réveiller si je dors. Mangez donc, ou laissez manger, car je ne suis pas homme à me nourrir d’espérances aussi lassantes.
(Acte II)
À quoi bon m’avoir donné des espérances qui m’ont mis dans un tel état – si, quand vous voyez que je me refroidis, vous brûlez d’un feu ardent, et que, me voyant brûler, vous êtes transie d’un froid glacial? Que ne m’avez-vous laissé avec Marcela! Mais vous illustrez à merveille le conte du chien du jardinier. Embrasée de jalousie, vous ne voulez pas que je me marie avec Marcela, et, dès que vous voyez que je ne vous aime pas, vous recommencez à me faire perdre la raison et à me réveiller si je dors. Mangez donc, ou laissez manger, car je ne suis pas homme à me nourrir d’espérances aussi lassantes.
(Acte II)