Écoute, Israël...
III
L'Éternel est Un
Collection Blanche
Gallimard
Parution
La poésie s'enferme volontiers, depuis quelque temps déjà, dans un lyrisme très subjectif. Lui rendra-t-on le droit de varier ses rythmes, ses couleurs, ses langages, pour incarner un sentiment ou une pensée, en des lieux, en des événements, en des hommes? Lui sera-t-il de nouveau permis de se rattacher à la fable comme à la chanson, à l'épopée comme à l'ode ou au psaume, à la légende, et même à l'histoire?
Depuis l'époque d'Abraham, la croyance au Dieu-Un domine les destinées d'une famille humaine qui, aujourd'hui encore, la représente et la proclame. Elle en éclaire les deuils et les joies, les gloires et les opprobres, les reniements et les fidélités, les traditions et les espérances. Elle imprime à tout ce qui concerne Israël, jusqu'en ses particularismes même, un étrange caractère d'universalité.
Voici plus de trente ans qu'Edmond Fleg conçut I'idée de consigner cet immense passé, si tragiquement présent, en une sorte de Légende des Siècles, dont chaque tome, chaque poème conserverait sa portée et sa signification indépendantes, mais s'ordonnerait dans un ensemble régi par une inspiration unique.
Le livre I (d'Abraham à Moïse) parut aux Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy, en 1913, sous le titre d'Écoute, Israël, puis fut repris, avec le livre Il (de Josué à Nabuchodonosor) et sous le même titre, par les Éditions Crès, puis par les Éditions Gallimard. Vint ensuite L'Éternel est notre Dieu (Livres III et IV, d'Ezéchiel à Bérénice). L'auteur nous offre maintenant, sous le titre de L'Éternel est Un, les livres V et VI, qui nous mènent de Simon-Pierre à Christophe Colomb.
L'annonciateur du Dieu-Un rencontre ici Marc Aurèle et Mahomet, Charlemagne et Richard Cœur-de-Lion, Philippe-le-Bel et Isabelle la Catholique. Il voit s'écrouler l'Empire de Rome, l'Évangile conquérir les païens, le Coran s'étendre sur l'Asie et sur l'Afrique. Il traverse les Croisades ; il survit à l'Inquisition d'Espagne.
Et, dans le récit de ses aventures heureuses ou douloureuses, dans les effusions de sa foi torturée ou triomphante, il emprunte tour à tour le conte talmudique ou la ballade française, les accents de l'élégie ou ceux de la chanson de geste, la mystique du Zohar ou la sérénité des grands apôtres de la Raison.
Mais, toujours et partout, sa parole, son rire, son cri, son chant nous apportent les échos d'une longue épreuve qui, plus que jamais aujourd'hui, prend pour nous les aspects d'une très vivante actualité.
Depuis l'époque d'Abraham, la croyance au Dieu-Un domine les destinées d'une famille humaine qui, aujourd'hui encore, la représente et la proclame. Elle en éclaire les deuils et les joies, les gloires et les opprobres, les reniements et les fidélités, les traditions et les espérances. Elle imprime à tout ce qui concerne Israël, jusqu'en ses particularismes même, un étrange caractère d'universalité.
Voici plus de trente ans qu'Edmond Fleg conçut I'idée de consigner cet immense passé, si tragiquement présent, en une sorte de Légende des Siècles, dont chaque tome, chaque poème conserverait sa portée et sa signification indépendantes, mais s'ordonnerait dans un ensemble régi par une inspiration unique.
Le livre I (d'Abraham à Moïse) parut aux Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy, en 1913, sous le titre d'Écoute, Israël, puis fut repris, avec le livre Il (de Josué à Nabuchodonosor) et sous le même titre, par les Éditions Crès, puis par les Éditions Gallimard. Vint ensuite L'Éternel est notre Dieu (Livres III et IV, d'Ezéchiel à Bérénice). L'auteur nous offre maintenant, sous le titre de L'Éternel est Un, les livres V et VI, qui nous mènent de Simon-Pierre à Christophe Colomb.
L'annonciateur du Dieu-Un rencontre ici Marc Aurèle et Mahomet, Charlemagne et Richard Cœur-de-Lion, Philippe-le-Bel et Isabelle la Catholique. Il voit s'écrouler l'Empire de Rome, l'Évangile conquérir les païens, le Coran s'étendre sur l'Asie et sur l'Afrique. Il traverse les Croisades ; il survit à l'Inquisition d'Espagne.
Et, dans le récit de ses aventures heureuses ou douloureuses, dans les effusions de sa foi torturée ou triomphante, il emprunte tour à tour le conte talmudique ou la ballade française, les accents de l'élégie ou ceux de la chanson de geste, la mystique du Zohar ou la sérénité des grands apôtres de la Raison.
Mais, toujours et partout, sa parole, son rire, son cri, son chant nous apportent les échos d'une longue épreuve qui, plus que jamais aujourd'hui, prend pour nous les aspects d'une très vivante actualité.