Collection La Méridienne
Gallimard
Parution
Le couvent de Sainte-Serapha de Sicile, à Geldersburg, a pour mission de donner asile aux femmes tombées, aux pécheresses, aux prostituées. Une telle tâche devrait avoir donné une grande expérience aux religieuses et aux ecclésiastiques qui les encadrent, mais il n'en est rien, e t la vie du couvent se poursuit, dans le train-train des prières, des petites satisfactions et des menus péchés, bref dans une parfaite médiocrité. Un jour, une novice, Sybil, arrive d'Angleterre. Aussitôt le trouble entre avec elle dans la dévote maison. Sybil est un ange d'obéissance et de bonté, mais, d'une part, elle a le don de clairvoyance et de prophétie, et même celui de guérir les malades, et, d'autre part, elle est mystique et ne semble que sourire des règles ordinaires du monastère et de l'Église. Le frère d'un pasteur, Tearlach Heriot, jeune écrivain, marié à une femme mondaine et sotte, rencontre Sybil. Il est attiré par son mystère et sa fraîcheur. Il lui fait un enfant, puis il retourne à ses occupations, à son alcoolisme, à sa neurasthénie et à son pessimisme. Sybil ne cache pas son état ; elle va même jusqu'à reprocher aux prêtres et aux nonnes leur pharisaïsme et à se glorifier de l'enfant qu'elle porte en elle et dont elle attend qu'il
sauvera le monde et détruira l'hypocrisie. Tearlach se suicide en précipitant sa voiture sur un express, et l'enfant de Sybil naît, humble espoir de l 'humanité.
Élisabeth-Charlotte Webster a fait dans ce puissant et âpre roman, écrit dans un style dépouillé, à la fois une violente satire – presque une caricature – du conformisme religieux et de la sottise contemporaine, et chanté un hymne mystique à la maternité et au pur esprit évangélique.
Élisabeth-Charlotte Webster a fait dans ce puissant et âpre roman, écrit dans un style dépouillé, à la fois une violente satire – presque une caricature – du conformisme religieux et de la sottise contemporaine, et chanté un hymne mystique à la maternité et au pur esprit évangélique.