Carnets
(1914-1916)
Notebooks 1914-1916
Première parution en 1971
Trad. de l'allemand (Royaume-Uni) par Gilles-Gaston Granger. Introduction et notes de Gilles-Gaston Granger
Gallimard
Parution
Ces carnets sont l’esquisse cachée de l’oeuvre tout entière de Ludwig Wittgenstein (1889-1951), figure majeure et fondatrice de la philosophie contemporaine.
En effet, on chercherait vainement dans cette espèce de Journal les traces d’une aventure profane, un écho de « ce qui a lieu ». Mais les mouvements de l’esprit y paraissent, la vivacité d’un caractère prompt à se contester soi-même, à s’exalter d’une trouvaille, à invoquer aussi le démon du découragement.
Aussi bien, l’intérêt de ces textes est-il ailleurs. Ils nous offrent, joints aux trois Appendices, un état premier de la doctrine du texte fondateur de l’œuvre de Wittgenstein, le célébrissime Tractatus logico-philosophicus. On mesure l’importance des décisions philosophiques que l’auteur a dû prendre, et la grandeur du talent d’expression dont il était doué. C’est ici une pensée interrogative et ouverte qui se manifeste, telle déjà qu’elle devait paraître dans les derniers travaux. Il est donc permis de voir, dans la manière de ces écrits privés, un témoignage de poids en faveur de la thèse d’une unité profonde de la philosophie de Wittgenstein.
En effet, on chercherait vainement dans cette espèce de Journal les traces d’une aventure profane, un écho de « ce qui a lieu ». Mais les mouvements de l’esprit y paraissent, la vivacité d’un caractère prompt à se contester soi-même, à s’exalter d’une trouvaille, à invoquer aussi le démon du découragement.
Aussi bien, l’intérêt de ces textes est-il ailleurs. Ils nous offrent, joints aux trois Appendices, un état premier de la doctrine du texte fondateur de l’œuvre de Wittgenstein, le célébrissime Tractatus logico-philosophicus. On mesure l’importance des décisions philosophiques que l’auteur a dû prendre, et la grandeur du talent d’expression dont il était doué. C’est ici une pensée interrogative et ouverte qui se manifeste, telle déjà qu’elle devait paraître dans les derniers travaux. Il est donc permis de voir, dans la manière de ces écrits privés, un témoignage de poids en faveur de la thèse d’une unité profonde de la philosophie de Wittgenstein.